Benjamin
Etant donc partis chez Benjamin, nous vîmes une enflure de corps si grande que
d’une main on ne pouvait faire le tour d’un de ses doigts. Or, ne pouvant fixer
nos regards sur l’étrangeté de cette maladie, nous détournâmes les yeux. Alors
ce bienheureux Benjamin nous dit : « Priez, enfants, afin qu’en moi l’homme
intérieur ne devienne pas hydropique. Car ce corps, se portant bien, ne m’a
servi, ni, étant malade, ne m’a causé de dommage. » Étant ainsi atteint,
il guérissait les autres. J’ai raconté en détail cette maladie afin que nous ne
soyons pas déconcertés lorsqu'il arrive aux hommes justes quelque
contretemps.
évêque Pallade :
vies
d'ascètes et de Pères du désert