Magazine Humeur
Ouikène spécial "social life"
Publié le 24 novembre 2008 par VinshLectorat, je t’ai très injustement négligé ce ouikène, tout occupé que j’étais à mes occupations diverses, du genre dormir ou comater toute la journée devant une vieille saison périmée de Friends. Que veux-tu, ce n’est pas parce qu’on n’est pas has been qu’on n’a pas des loisirs de has been. Et puis je n’étais guère d’humeur à meubler mes journées de sorties intellectuelles ou de brunches avec Mazarine Pingeot, vu que, conceptuellement parlant, mes nuits ont été un peu blindées. C’est que d’habitude, j’ai le no life power du ouikène, à rentrer chez mes parents ou à Bordeaux, et du coup, bah ton fantasme lycéen de la night parisienne, bah ça fait longtemps que je l’ai zappé. Mais ce week-end, c’était différent…
Je te raconte ? Allez, je te raconte. ‘Toute façon j’ai rien d’autre à dire.
Vendredi soir, donc, comme prévu de presque longue date, je dînais avec Sonia et quelques blougueurs et internautes triés sur le volet. Enfin, triés, c’est un bien grand mot : dans les faits nous étions surtout les restes de sa défunte équipe de course en escarpins. Course au cours de laquelle nous étions supposés finir, pour la bonne cause, en travelos fluos. C’est dire si finalement on a peut-être gagné au change en allant dîner. M’enfin je dis ça, hein… Donc nous étions une douzaine autour d’une grande tablée, dont Monsieur Gabriel, La Crevette, La Figue Pourrite et Spike (pour les blogueurs). En ce qui me concerne, j’ai supra bien géré mon positionnement géographique, puisque j’étais au beau milieu de la table et assis juste en face de Sonia. Du coup, j’ai fait du ping-pong d’anecdotes en pintading tout la soirée, et c’était drôlement rigolo. Maya de Bencouscous a passé la soirée sous la table (cette petite vicieuse) et m’a manifesté le plus vif intérêt. Que veux-tu, les chiens m’adorent.
Je passerai sur la teneur des conversations, de haute volée comme tu t’en doutes, à base de Radio LDP et de chats passés au lave-vaisselle...
Y’a pas à dire, y’a du niveau sur la blogosphère. Après un repas pantagruélique, nous avons fini au Mouette et Chardon chez Sonia (le septième étage sans ascenseur et sans lumière dans les escaliers, une expérience de fin de soirée tout à fait post-moderne, je recommande), ce qui a été l’occasion de voir la vidéo exclusive "Nil Backstage" et de recueillir de nouveaux témoignages en pintading. C’était un peu la réunion des pintades-gourdasses anonymes, en somme…
Bon, c’est pas pour me plaindre, mais avec ces conneries, on a largement raté le dernier métro. Fort dépourvu je me retrouvais, au fin fond du seizième chez les riches, à la riante perspective de payer un taxi jusqu’à ma quasi-banlieue de l’autre bout de Paris… Mais là où le hasard (ou le karma, c’est toi qui vois) fait bien les choses, c’est que Sonia se trouve être la voisine de… mon frère. Si si, rappelle-toi, mon frère a eu son bac en juin, même qu’on avait eu du mal à le croire et qu’on avait été drôlement contents (enfin, surtout ma mère) ! Faut suivre, hein ! Donc, sur les coups de 2h40, j’appelle mon frère (qui ne dormait pas, brave petit) et je débarque chez lui. En vrai, je l’ai pas tellement dérangé, vu qu’il était en train de se légumer devant South Park avec trois de ses potes sur son canapé. J’ai donc pu me faire une petite place sur son lit, entre les caleçons, la guitare et le paquet de chips éventré qui traînaient là (j’exagère à peine, il me rappelle moi, presque).
Pendant ce temps à Vera Cruz, Alphonsine squattait mon lit tranquillou (je lui avais prêté une clé) et je ne l’ai même pas vue à son départ le lendemain matin, vu que je ronflais comme une cornemuse mal dégonflée à l’autre bout de Paris. Sans rancune socheul laïfe en soirée ! Si si, je te jure, c’est un réel quoique cruel constat, si systématique qu’il en devient un principe : c’est vachement dur d’avoir une socheul laïfe en soirée à Paris, surtout quand tu es habitué à ton lit et à ta télé. Parce que le contraste avec l’extérieur, le métro et la ponctualité fluctuante de tes socheul contacts est juste saisissant. C’est comme ça, c’est le principe.
Principe que j’expérimentai d’ailleurs ce samedi soir même, où successivement : je me suis fait poser un lapin par cette conn*sse de New York Unité Spéciale ; j’ai eu rencart avec le Alexiane a vainement tenté d’intégrer avec Miqueline ?), et d’une certaine manière j’ai trouvé ça réjouissant ; je suis rentré par le métro de 8h, sans avoir envie de dormir…
Avoue, mes soirées te donnent pas le vertige ?…
Le bilan, c’est quand même que je vais me coucher à 22h tous les soirs de cette semaine, ce n’est plus de mon âge, tout ça…