Et pas que cela ! Elvifrance, ce sont certes des séries et des histoires lorgnant entre le gore et le cradingue, une somme de titres attaqués par la calotte nationale qui voyait cela d'un sale œil, mais c'est aussi Mortimer, le chasseur de prime violent et cynique dessiné par Victor de la Fuente, le Poïvet espagnol. Du western à 3 balles, mais qui en apprendrait à n'importe qui côté cadrage et dessin. C'était de l'entertainment qui s'attachait à bien divertir sans la retenue scénaristique et la pudeur d'un Charlier (bon, d'accord, sans le talent aussi, mais c'était un poil plus amusant que Blueberry, non ?).
2008, je parcours le forum d'une bande d'allumés consacré à Elvifrance (à visiter de long en large). Que vois-je ? Que lis-je ? L'un des épisodes de ce héros fétiche dont j'étais bien infoutu de me souvenir du nom ! Ah la madeleine ! Ah les enfoirés ! Ils m'ont pris par surprise monsieur le Procureur ! Mais il n'y a pas à tergiverser : il faut lire cela. Il faut que tous les bleubites de la bande-dessinée lisent ces pages, s'en délectent, s'en inspirent ! C'est vital, le peuple en a besoin !
C'est ici : Mortimer par De la Fuente
Extrait : Mortimer n°3, editions Elvifrance, dessins de Victor de la Fuente, collection littérature pour enfants.