J’ai une relation quasi-fusionnelle avec mon ordinateur. L’allumer est une des premières choses que je fais le matin et la dernière chose que je fais le soir est bien souvent de l’éteindre.
C’est pourquoi quand il me donne des signes de faiblesses, je le chouchoute. Parce que j’en ai besoin. Parce que lui ne me laisse jamais tomber. Parce que je ne sais pas ce que je ferais s’il n’était pas là.
Il refuse de s’allumer lundi matin, je le tourne dans tous les sens, je le branche, je lui enlève sa batterie, je lui remets sa batterie, il s’allume, je l’aime toujours.
Quand mardi matin il me rejoue la même histoire, je lui refais tout le rituel d’allumage (tourner-brancher-enlever la batterie, remettre la batterie). Il s’allume, je l’aime toujours.
Sauf qu’aujourd’hui je suis sortie de chez moi (exploit !). Que j’ai apporté l’ordinateur et qu’il n’a pas voulu s’allumer, encore une fois, sauf que cette fois-ci c’était en public. Je n’aime pas quand les Mac se ridiculisent en public avec tout le temps qu’on passe à jouer les chauvins. Un peu gênée donc, je fais mon petit rituel, rien ne se passe, il ne s’allume pas.
Ensuite, bien sûr, je panique. C’est seulement 20 minutes plus tard qu’il daigne enfin me montrer un signe de vie.
Comme je ne peux pas le laisser comme ça, je l’apporte à l’Apple Store histoire de le faire examiner.
15 fois le gentil monsieur du Genius Bar appuie sur le bouton start, 15 fois il s’allume sans rien demander de plus. Je gagne un regard désolé, des mots rassurants sur les chances survie de mon petit (puisque apparement il n’a RIEN !) et un fil nord-américain pour ma rallonge. Trois heures de perdues (quand même).
A peine rentrée chez moi, j’appuie sur le bouton start… et rien ne se passe.
Ma mère aurait dit: “Si il y a une chose que je ne supporte pas, c’est bien les caprices !”
Et moi ? Je soupire. Et je me demande bien comment cette histoire va finir…