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A jour tendu

Publié le 26 novembre 2008 par Jar0d

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26/11/2008

A jour tendu

Paris-Billund (Danemark) et retour.

L'avion ferme ses portes à 19h20, je suis enregistré et sans bagages. Un départ à 17h30 me paraît donc raisonnable (le site de la RATP m'indique 1h10 de trajet jusqu'à Roissy).

C'était sans compter avec la loi de Murphy.

Devant le guichet électronique de l'accès à la gare, un lent s'embrouille, ne sait pas trouver sa destination, perd dix minutes avec l'improbable rouleau de sélection. Ca commence bien.

Ligne A : incident voyageur. Le trafic s'écoule très lentement jusqu'à La Défense, où je décide de changer pour la ligne 1. Tout va bien, je n'ai mis que trois quarts d'heures pour rejoindre Les Halles (au lieu de 25 minutes...).

Ligne B : incident, de la fumée dans un tunnel. Une rame stationne, qui ne va pas à Charles-de-Gaulle, pendant plusieurs minutes. Les voyageurs à valise commencent à échanger sur la façon d'arriver à l'aéroport. Avec un couple en partance pour l'Espagne, rencontré sur le quai, nous prenons un taxi à Chatelet.

A 18h15, dans Paris... on se jette dans les bouchons. Quelle que soit l'itinéraire, nous roulons moins vite qu'au pas.

Le chauffeur nous propose de prendre les choses en main. Direction les petites rues, où seuls les feux rouges nous ralentissent. Nous rejoignons finalement l'A3, mais il est déjà presque 19h !

A un certain moment, il n'est plus utile de s'inquiéter. Toute angoisse s'évapore, quand la plus faible probabilité n'est plus de rater l'avion mais bien de l'avoir. Et s'agacer contre des événements extérieurs n'a aucun intérêt.

Je suis au terminal 2B à 19h12. Un vigile m'arrête croyant que je me trompe, je le rassure. Encore une minute de perdue.

Personne à la sécurité : les agents me font remarquer que l'embarquement est probablement clos. Peu importe, je reviendrai, si c'est le cas. Je passe.

Et arrive le dernier, essoufflé, dans la file attendant de monter dans le bus.

Direction l'avion.

Un Dornier 328 à deux hélices (turboropulseurs ?), 32 places au total ! Hormis le bi-moteur au-dessus du Grand Canyon (six places), je n'ai jamais voyagé aussi petit.

Deux heures de vol, fauteuils en cuir crême, dans la nuit bourdonnante au-dessus de la France, la Belgique, l'Allemagne.

Je lis les tragédies de Racine, Phèdre, Iphigénie, à quelques milliers de pieds au-dessus du sol.

16:04 Publié dans Détours du monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : paris, roissy, danemark


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