La Poste, un drôle de pli...

Publié le 27 novembre 2008 par Didier T.
L'heure est à la libéralisation du Service Public. La Poste mène depuis le début des années 90 une lente mutation commerciale que ce secteur suit dans toute l'Europe depuis une dizaine d'années. L'usager est devenu un client, et le "guichetier" doit promouvoir les produits maison par des opérations stratégiques. En 2002, son président Jean-Paul Bailly a accéléré le mouvement en préparant l'entreprise publique à la concurrence et à l'ouverture du marché aux entreprises européennes du secteur en 2009. Désormais, en plus de la distribution du courrier, la Banque Postale est devenue un pôle primordial qui attire aujourd'hui les classes moyennes et supérieures. Comment les dirigeants, les salariés et les clients entrevoient-ils cette évolution ? Hein ?... et bien une belle langue de bois et un sens de la formule si mielleuse et pleine de contradictions de la part des premiers, à un point tel, qu'il faut vraiment qu'ils nous prennent pour des imbéciles s'ils peuvent croire que les deuxièmes et troisièmes (les salariés et les clients) ne sont pas capables d'un minimum de lucidité !!! À moins qu'il ne s'agisse de sincinisme. Cette entreprise de "service public" aimée du plus grand nombre, mène une opération de rationalisation à grande échelle de ses prestations, ayant des conséquences économiques, politiques et surtout sociales, et j'irai même plus loin, plus que de la rationalisation, une politique de financiers spéculateurs immoraux qui vont jusqu'à détourner et abuser des services de collectivités locales devenant des sous-traitants gratuits pour l'augmentation des bénéfices par une diminution des coûts ; bénéfices qui irons exclusivement à l'Etat !?!... Avant, lorsque l'on parlait de la politique de centralisation ou décentralisation, on en parlait en termes de pouvoirs, de responsabilités et bien sûr, des recettes fiscales et des budgets qui vont avec, maintenant, c'est surtout (pour ne pas dire uniquement) en termes de "qui va payer pour remplir la mission de service public". Et j'en reviens à ce que j'avais déjà écrit : "la privatisation des gains et la socialisation des pertes"... un comble pour une entreprise nationale à vocation "service public", non ?
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