Le renouveau

Publié le 27 novembre 2008 par Maldoror

Je ne me suis pas exprimé sur la saga du Parti Sabordé. Je pense que ce parti a fait tout ce qu'il était politiquement, humainement et légalement (ou non ?) possible pour flinguer Ségolène Royal, et l'empêcher d'accéder au poste de 1er secrétaire du Parti. Jusqu'à aller chercher une maire de Lille qui ne demandait qu'à rester dans son trou, peinarde, et à inaugurer les monuments aux morts et les manifestations culturelles.

Pour contrer une femme, il fallait une femme. Certes, mais ils auraient au moins pu faire monter au créneau Elisabeth Guigou, ça aurait eu un peu plus d'allure, mais bon...

Ceci étant, il y en a deux, dont le silence a été aussi assourdissant que révélateur, dans ce... cette... cacophonie. L'un d'eux est Dominique Strauss-Khan. Il ne s'est pas exprimé, en raison de son devoir de réserve, eu égard à son poste de directeur général du FMI. Mais surtout, il est à l'origine de ce bordel, puisque c'est très vraissemblablement lui qui a parachuté la maire de Lille pour contrer Delanoë, et l'empêcher d'accéder au poste de 1er secrétaire.

Delanoë, qui est à ce jour LE grand perdant de ce scrutin. Grace à qui ? Grace à Martine Aubry. Pilotée par qui ? Par DSK soi-même.

L'autre, c'est Laurent Fabius. Vous l'avez entendu, quelque part, s'exprimer sur l'élection du 1er secrétaire ? Vous l'avez lu ? Rien, nada, queue d'alle : silence assourdissant.

Il est comme l'araignée dans sa toile : il attend. Il n'a plus qu'une seule chance, avant d'être définitivement classé dans les dinosaures, alors il attend : ni pour, ni contre, bien au contraire.

DSK, Fabius, Aubry... Ah, ça, pour du renouveau, c'est du renouveau !