Comme on sait, l'Église orthodoxe s'oppose à la crémation des
corps après le décès, car « A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain,
jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et
tu retourneras à la glaise. » (Gn 3,19). De sorte que l'Église orthodoxe ne
célèbre pas de funérailles lorsqu'on sait que le corps du défunt sera brûlé
délibérément. Malheureusement cette pratique d'inspiration
bouddhiste et indouïste, se développe à tel point (en France, elle représentait
0,4 % des obsèques en 1975, pour concerner 27 % des décès en 2006 et jusqu'à 40
% à Paris*) que la législation française a fait récemment une
Proposition de loi relative à la législation funéraire (20 nov.), qui
prévoit ceci concernant la crémation :
- l’obligation pour les communes ou les établissements publics de coopération
intercommunale (EPCI) de plus de 2 000 habitants de créer un site
cinéraire.
- l’interdiction de conserver les urnes à domicile (il sera cependant possible
de les enterrer dans une propriété privée).
- la possibilité de disperser les cendres dans un "jardin du souvenir", dans un
cimetière, ou en pleine nature (sauf sur les voies publiques).
- la possibilité de conserver les cendres dans une urne déposée dans un
cimetière ou un site cinéraire spécialisé.