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Je suis méchante...

Publié le 28 novembre 2008 par Sisi

Quand j'étais plus jeune et naïve et que je sortais avec mon ex-copain khâgneux, il m'arrivait souvent de me laisser entraîner au théâtre, voir des pièces atrocement longues et soporifiques, où le public avait finalement un rôle plus important que les comédiens: tout se jouait à l'entracte et à la sortie du théâtre dans les différentes appréciations et exclamations savamment balancées par un public de riches intellos gauchistes finalement très mal baisé (ben quoi? la pilule a du mal à passer même 10 ans après). En plus, j'ajoute que les places étaient très souvent hors de prix et que je pouvais me toucher pour me faire inviter. Passer trois heures sur des espèces de strapontins de nains du 18ème, pour voir des comédiens balancer 3-4 mots la minute avec des yeux exorbités et de la douleur dans les tripes... et en plus, faire semblant d'avoir "compris" le message une fois la représentation terminée... non merci !!! J’ajoute aussi que mon copain me demandait donc « de ne pas donner mon avis en public pour ne pas lui faire honte ».

Lorsque j'ai rompu avec mon con de khâgneux, j'ai retrouvé, entre autres, entre BEAUCOUP d’autres choses, le goût du théâtre, en m'autorisant à aller voir des comédies, des one man shows (s'il savait..), des pièces légères qui détendent du gland. Au début, j'y allais comme si j'avais fait une bêtise (dernière à arriver, place du fond, première à partir et surtout pas un mot sur la pièce à qui que ce soit) et puis j'ai finalement assumé pleinement mon admiration pour des artistes tel que Bigard ou Bernard Tapie.

Bref, je m'étais jurée que plus jamais je ne mettrais les pieds dans un théâtre voir une pièce d'intello et bien j'ai failli à ma promesse. Je suis allée il y a quelques jours une pièce expérimentale, écrit par une copine de copine, allemande, sur un thème allemand, de la musique allemande. Attention, je n'ai rien contre les allemands, j'ai même tenté de les comprendre en faisant allemand 2ème langue. C’est juste que là, les acteurs racontaient une histoire à demi mots, avec des têtes d’ahuris, des yeux qui puaient non le sexe mais le suicide et que même si la pièce n’a duré que 1H, j’ai eu l’impression d’être restée là bas au moins 3h (heureusement que ce blog est anonyme, c’est moi qui vous le dis). Même mon copain, lui si gentil d’habitude, si tolérant, si open, me pinçait le bras toutes les 10 minutes pour me faire comprendre qu’il n’en pouvait plus.

Le moment le plus dur, ça a été après la pièce, lorsque nous sommes allés boire un coup, tous ensemble, et qu’on a du dire ce qu’on pensait de la pièce à l’auteure… Moi, perso, je suis allée faire pipi et j’ai laissé mon copain se démerder.

Comment réagir dans ces conditions si on veut éviter de rester trop longtemps aux toilettes ?

Si vous avez des idées, je prends.


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