2 décembre 2008, plus de cigarettes zut !!!!!

Merci à tous ceux qui chantent et me donne envie de danser.....

18h59  A l'extérieur du cinéma, il fait nuit je sais pas.
"Hunger" de Steve McQueen : Je voulais y aller, j'y suis allée hier, je me suis accrochée à la main de mon voisin, aux accoudoirs recouverts de velours rouge de mon fauteuil, j'ai regardé autour de moi, ma montre, l'heure, j'ai inspiré, expiré, inspiré, expiré, inspiré, je me suis dit qu'"ils" avaient tout enduré pendant des semaines et que je pouvais bien arriver à supporter plus d'une demi-heure ce que je prenais dans la gueule par écran interposé. Je n'ai pas pu, je suis sortie ; - je t'attends dehors....
Steve McQueen s’est attaqué à un des moments les plus terribles et les plus marquants de l’histoire de son pays, en l’occurrence, à la fin des années 70, le combat pour la dignité mené par les prisonniers indépendantistes irlandais, qui aboutira à la grève de la faim et à la mort de Bobby Sands. 4 années de grève des couvertures et de l'hygiène pour lui et ses compagnons, 4 années de résistance, mais la machine carcérale a été la plus forte, Bobby Sands est mort sans que Margaret Tatcher n'ait émis le moindre regret. J'ai lu quelque part qu'elle était désormais atteinte de la maladie d'Alzeihmer et qu'elle avait perdu le fil de (son)l'histoire.....
23h28 Quelque part chez moi ou ma sensiblerie de citadine
"Mauvaises nouvelles de la chair" de Marie Rouanet :
Encore une fois, je  n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout de l'oeuvre, je dois être un brin masochiste au fond d'avoir néammoins voulu l'acheter.
Marie Rouanet  raconte par le menu, en immersion totale au pays des usines à viandes, l'enfer que nous faisons subir aux animaux que nous mangeons. "nous ne respectons pas et nous faisons souffrir inutilement les animaux que nous mangeons....".
Et ça m'a coupé un tout petit peu l'appétit pour tout dire . Et je le savais....
Des mois que je tourne autour du pot, que je bricole avec ma conscience, beaucoup par flemme mais aussi par désir de rester avant tout cohérente dans mes actes (un minimum), coincée entre mon amour de la cuisine et des bons produits, ma passion pour les chaussures et les sacs (en cuir) et ce besoin de plus en plus pressant que je sens monter dans mon moi que j'ai, de ne plus consommer de viande. Mais je sens que ce livre là....pfffff,  comme la dernière goutte d'eau du vase, a tout fait débordé.

Expérience quasi mystique s'il en est. Demain ma vie sans foie gras ni steak tartare....

Le plus dur va être de convertir les chats au tofu....

Non, je ne parle des garçons. Mon choix n'est pas leurs choix et je respecte.

Et puis mes fils détestent le tofu, pitain moi aussi...

" Mais à l'horizon des jours, plus faciles à réduire parce que dépourvus de mémoire ancestrales, habités de désirs imposés, somnolents, les fenêtres fermées aux orages, tranquilles dans leur air pulsé, sans dieux mais avec beaucoup de maîtres, demain, les hommes..."

(Marie Rouanet)

Ps : et sans thon rouge non plus ???? (sanglots dans la voix de la dingue de sushis)

et non...

Pas simple la nouvelle vie de bobo fraichement convertie à l'écolo-végéta(li)risme.

Une histoire entre ma (et seulement la mienne) conscience et moi.

A suivre.....