Rater une pizza et un dessert, ça c'est fait !

[Ce billet risque de tourner en longueur, si tu dois te faire cuire un steak ou sauter des patates, reviens plus tard, ou mets ta bouffe en attente, cher lecteur, car je vais raconter suffisamment de dégâts culinaires pour ne pas en causer ailleurs.]

Le drame s'est déroulé mardi soir. Pourtant rien ne présageait un tel massacre, rien, vraiment rien. Mardi s'annonçait une belle journée quand je me suis réveillée vers 10h ou 11h du matin et que j'ai pu observé à la fenêtre un ciel relativement généreux en ton azur. Après une douche, un repas et quelques bavardages, ma maman et moi sommes parties direction Auch parce que je tenais à aller à la bibliothèque. Nous avons décampé de la maison vers 13h15 alors que notre digestion allait commencer,  ceci étant ça on s'en fout.

Nous pensions à tort que la bibliothèque n'ouvrait ses portes qu'à 15h, c'est pourquoi, arrivée à 14h aux abords de Climberris devenue ensuite Augusta Auscorum puis Auch ( c'est expliqué ici , si tu veux tout savoir sur l'étymologie du nom "Auch"), nous nous sommes arrêtées chez BAGI, enseigne qui vend un peu de tout et de rien, pour mirer les éventuels cadeaux de Noël que nous pourrions y trouver. On y a trainé quand même trois quarts d'heures, le temps de bien observer toutes les babioles des rayons, et même que y'avait plein de girafes. J'étais plus dans l'optique de trouver quelques déco de Noël et surtout des mini-épingles à linge (que tu peux voir ici, d'ailleurs si tu as des idées de quoi en faire, je suis preneuse : bah oui, je voulais des mini-épingles, mais j'ai pas encore trouvé ce que je peux en faire, c'est grave docteur ? ). Au final, nous avons trouvé plein d'boules de Noël vraiment pas onéreuses :  exactement 36, des dorés, des oranges et des rouges avec des décors en paillettes. Bon, le décor en paillette ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, il faut l'avouer. Dès que tu mets les mains dessus t'en as plein les doigts et dès que tu te frottes l'œil, évidemment tu brilles de mille feux malgré toi.

Après quelques achats, nous avons donc pris la direction de la bibliothèque. Un feu tricolore, deux feux tricolores, trois feux tricolores, direction le centre ville. Oh, un embouteillage. Un embouteillage lent. Oh une voiture de police. Une voiture de police lente. Mais mais ooooh ! Une manifestation ! Trop fun ! Jour de chance ! Ouais ! Cool ! Bonheur. Nous détournons donc notre chemin, un peu à l'aventure et par un hasard heureux, enfin un presque hasard parce que je me doutais bien au fond que nous finirions par atterrir à cet endroit, nous arrivons au parking où je voulais aller initialement. Vous me direz ce que vous voulez, mais je suis quand même chanceuse ! Je suivais une file de 5 voitures entrées dans le parking, et une voiture a décidé de partir quand les 4 autres étaient loin devant et quand on arrivait. Nous nous sommes donc garées rapidement entre deux voitures et ravies d'avoir trouvé une place dans un parking qui nous semblait un peu trop plein ! En descendant du fameux parking pour nous diriger vers le paradis des livres, nous avons croisé nos amis les manifestant, très gentils d'ailleurs et qui nous ont donné un papier expliquant leur mouvement : il s'agissait d'étudiants de l'IUT qui brandissaient une grande affiche "Pécresse nous délaisse" et exprimaient leur mécontentement face à la nouvelle loi sur l'autonomie des universités, qui vise à faire disparaître les IUT mais aussi les IUFM. J'en profite pour vous dire que si vous comprenez leur désarroi et soutenez leur action, vous pouvez aller signer la pétition en ligne sur http://iut-fr.net/petitions/.

Arrivées à la bibliothèque nous avons constaté, sur la plaque horaire placée à l'entrée, que le mardi, c'est ouvert à partir de 14h. Mais ce n'est point grave, nous devions de toutes manières passer jeter nos yeux à bricoleLand et n'avions pas perdu de temps. Mamounette s'est rendu directement dans le rayon des livres de cuisine. Moi directement dans le rayon des fonds gersois. Hé quoi ? Vous l'savez que j'aime le Gers , non ? Je vous épargne mes trouvailles gersoises. Mais laissez moi vous parler de ce que j'ai trouvé au rayon BD. En fait, quand je vais dans le rayon BD, y'a que deux auteurs qui m'obsèdent : Tromdheim et Larcenet. Cette fois-ci encore, c'est avec deux Larcenet que je suis revenue, toute contente parce que je savais que ça allait beaucoup me plaire et me faire rire. Il s'agit de La Légende de Robin des Bois et de La France a peur de Nic Oumouk, deux chouettes BD sur lesquelles je reviendrai plus tard.

Ensuite c'était direction les romans. On m'a convaincue de lire Les Gros Tomes du Seigneur des Anneaux. Parce que bon, moi bêtement, comme j'ai vu l'film, j'ai jamais songé à les lire. Et puis faut voir les pavés, bon. Et puis , une fois, j'ai tenté la lecture du Silmarion et je m'étais endormie à la première page. Du coup Tolkien, je m'étais dit que c'était pas pour moi. Donc voilà, j'ai le tome 1. Et je vais le commencer bientôt.

Bah oui faut que je le finisse assez vite, parce que j'ai aussi trouvé le dernier Annie Ernaux, auteure que j'adore. Les Années, ça fait des mois que je zieute dans le rayon pour voir s'il est enfin là, et PAF, il est là ! Trop de la balle !  Donc si je veux lire ces deux pavés, faut pas que je traine parce que les bouquins j'dois les rendre le 30 Décembre.

Mamounette elle s'est pris des romans aussi, et puis on est reparti avec notre sac plein d'bouquins vers la voiture. Disparus les manifestants. Bah où qui sont ? Ma foi, vu que c'est dégagé, on a pris le chemin inverse de celui qu'on aurait du prendre initialement. Moi je vous l'dis ON A TROP DE LA CHANCE OU PAS. En fait dans cette même rue c'était encore bloqué parce que y'avait un monsieur en panne au milieu de la route et que les flics faisaient la circulation. Ouais. Mais ça va, ça s'est fait rapidement, nous n'avons pas trop souffert de l'attente. Nous nous sommes rendues chez Carrouf. J'étais en quête de baskets. Oui des baskets ! Ca faisait une semaine que je cherchais des Baskets. Des bons marchés, mais qui soient pas non plus mortes nazes dès la première utilisation. J'avais écumé pour ça plusieurs boutiques où les prix m'ont tous fait fuir : 50 euros la paire, non mais ils croient que je suis crésus ou bien ? Et finalement à Carrouf j'en ai trouvé une paire pour me dépanner un petit moment à 9 euros. C'est pas très classieux, mais ça fera l'affaire un petit moment.

Pis j'voulais un soutien-gorge désuet, c'est-à-dire de mémé. Enfin un truc moche. Enfin un soutien-gorge pour mon sein qu'a morflé, qui soutient bien. L'idéal c'est une main en permanence dessus et qui le tient bien, mais comme j'ai besoin de mes mains pour faire d'autres trucs, j'ai opté pour la solution du bon gros soutien-gorge qui maintien bien la barbaque mammaire. A Carrouf, c'était trop cher et y'avait pas ce que j'voulais. Bon on a continué nos emplettes, parce que j'voulais aussi des super shampoing et après-shampoing nutri gloss qui aident vraiment au démêlage de ma crinière !

Arrivées à la caisse avec nos babioles, je dis à ma mère ce que je lui avais proposé le midi : "Je fais des pizzas ce soir ? Je prends une pâte toute faite ?". Elle acquiesce. Alors je chope deux paquets de pâtes et j'reviens à la caisse.

On est allée en sortant de là dans une autre boutique, en face, c'est là que j'ai trouvé pour 9 euros un soutien-gorge comme je voulais. Moche, mais comme j'voulais et qui me maintient le nibard comme aucun autre soutien-gorge, telle une main bienveillante. Mais je ne le porterai que temporairement. Je l'ai promis à mes seins qui ont fait une drôle de tête en le voyant.

On décide de rentrer à la maison en sortant de là, parce que bon voilà, on en peut plus. Le shopping c'est fatigant quand même. On fait une pause à Super U pour regarder un truc, puis on s'enfuit rapidement parce que y'a trop de monde. Une fois à la maison, vers 18h, je câline mon chat, parce que c'est lui le plus beau !

Vers 18h30, je me lance en cuisine. Je prépare la première pizza, lardon, sauce tomate et camembert. Je la mets à cuire et je prépare la seconde pizza, sauce tomate, saint-agur, gruyère, camembert, emmental râpé. Et puis je me dis "Ohhhh si j'inventais un dessert !". Là je pense a été ma fatale erreur. Alors je m'active pour rapidement préparer un truc à base de pommes caramélisées et de fromage blanc. Je mets le tout dans de simples verres à eau et hop au frigo. La première pizza est cuite, j'appelle donc mes parents à table. Pendant ce temps là la seconde cuit.

Rien à dire, ma pizza lardons camembert est potable.

Nous attendons la seconde. Je constate que la pâte ne cuit pas. Alors j'augmente la chaleur de cuisson. Ouais mais, voilà, ça a un peu tout cramé. Au final on avait une galette au fromage un peu insipide. Bref, c'était dégueulasse. Je me dis que c'est pas grave, il reste mes desserts minutes qui doivent être trop bon. En plus ils sont trop jolis.

C'est pas très bon ce goût de caramel brûlés. Et pis les pommes elles sont bizarres. Ca suit pas bien avec le fromage blanc. Beurk. Papounet et Mamounette ils ont tout mangé jusqu'au bout, stoïquement et moi aussi, par fierté. Mais franchement, j'avais déjà fait des trucs vraiment dégueulasse, comme les spaghettis au maïs et aux merguez, mais là, c'était du genre infecte. N'essayez pas !