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Mstislav - Dernière partie

Publié le 07 décembre 2008 par Danielrondeau
Il entreprit alors de m'expliquer sa théorie sur ce qui sépare la femme munie d'une sableuse et d'un plancher aux qualités de fesses de nouveau-né.
- Le plaisir de les femmes, c'est changer ce qu'elles ont. Elles ont formidable visage? Elles maquiller. Elles ont maison? Elles changer couleurs les mours. Les femmes aimer changer les choses. C'est pour ça que dans l'amour, les femmes préférer les… comment dire… мошенник…
Je devinai où il voulait en venir et je traduis sa pensée.
- Voyou? Brute? Bandit?
- Ha! Ha! Tout cela, da! Les femmes aimer voyous parce qu'elles aimer pouvoir changer voyou. Plous elles ont choses à changer, plous elles sont heureuses. Mais jour venir où les femmes obliger d'affronter vérité: мошенник rester мошенник, malgré cravate et rasoir avec cinq lames.
Je trouvais amusante sa petite réflexion, mais je voyais mal en quoi elle s'appliquait aux planchers. Mstislav comprit qu'il devait aller plus loin dans ses explications.
- Écoute, Dâniel. Pour sabler plancher, il faut aimer plancher. Moi, j'aime les femmes, la vodka, et les planchers. Je pouvoir connaître les gens en regarder son plancher. Personne pouvoir sabler plancher si pas amoureux de plancher. Travail trop dour et trop ennouyant sinon. Mais il y a plancher qu'on pouvoir pas sabler: trop cire, trop colle, trop clou, trop n'importe quoi. Et il faut savoir dire: ce plancher pas pour moi. Si femmes sabler plancher, elles sabler n'importe quel plancher, sourtout les planchers n'importe quoi.
Mstislav s'arrêta brusquement sur cette parole et se renfrogna d'un coup, perdant en une seconde tout l'entrain qu'il semblait avoir retrouvé. Il regarda la surface de la cuisine, à moitié claire, à moitié noire.
- Je… J'avoir mal jougé le plancher. Il n'êtrait pas pour moi. Comme femme, je penser être capable de changer son natoure. Mais natoure être profond. Trop difficile. Je briser mon dos, je briser ma machine, je briser mon moral.
Une main sur sa ceinture, Mstislav se frotta longuement les arcades sourcilières avec le pouce et l'index. Il semblait être en proie à un terrible dilemme intérieur qui dura quelques secondes. Puis, il lança, sans me regarder:
- Mais je ne pouvoir briser mon répoutation.
Sans gêne, il sortit sa flasque de vodka, la but d'un trait et expira un long haaa! comme s'il se libérait d'un formidable boulet. En remettant la flasque dans sa poche, il dit en souriant:
- Toi savoir que femmes coûter cher…
Le grand Russe me fit signe de la main de m'écarter. Et au moment de remettre en marche la sableuse, Mstislav ajouta tout bas:
- Il y aura soupplément.

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