Magazine Journal intime

Rentrée

Publié le 08 décembre 2008 par Journalvernois

Cette fois le mauvais temps est là et bien installé. Depuis quelques jours la neige a même fait son apparition sur les hauteurs du Morvan. Hauteurs si on veut, 900m d’altitude pour le Haut Folin, 680m pour Uchon juste en face de la maison. Elle ne tient pas mais elle a bien rafraîchi l’atmosphère. Sur Vernois ( 280 m ) peu ou pas de neige mais beaucoup de pluie. La rivière ,l’Arroux est pleine ras bord  et il n’en faudrait pas beaucoup plus pour qu’elle ne sorte de son lit. Toute la région parait déserte, les troupeaux ont pris leur quartier d’hiver. Comme tous les ans des animaux vont passer l’hiver dehors. Certains éleveurs ont recours à cette méthode.
Aujourd’hui toutesmes vaches sont à l’étable. Seules 12 génisses sont encore au pré. Et pas pour longtemps. Quand je vais les voir, au moindre appel elles accourent  autour de moi. C’est signe qu’elles ne sont plus trop bien. A la belle saison elles n’auraient même pas fait attention à ma présence.
J’ ai effectué la rentrée des bêtes sur une quinzaine de jours, petit à petit. Mettre toutes les vaches et génisses dans les bâtiments représente pas mal de travail. Il faut les ramener des prés, à pied ou en remorque,  séparer les “pleines” des “vides”, trier celles qui vêleront tôt et resteront à Vernois alors que celles mettront bas plus tard, vers la fin de l’hiver, iront au Murger. Pour cela le résultat des échographies guide bien. Je dois également veiller à ne pas mélanger vaches trop agressives avec d’autres plus timides pour les mettre en stabulation libre. Toute une organisation qui demande du temps et de l’attention.
J’ai commencé par celles qui se trouvaient sur les pâtures les plus humides et proches des bâtiments. Comme je ne peux pas tout faire tout seul, j’attendais les week-end pour demander de l’aide à la famille. Un autre jour c’est un jeune voisin qui est venu m’aider à transporter les animaux au Murger. Dans cette étable à “attaches hollandaises” nous n’étions pas trop de deux pour les attacher. Même des vaches très douces ne se laissent pas faire, ne comprenant pas ce que l’on attend d’elles. Avec ce genre d’attaches qui en fait ne sont que des sangles, les vaches circulent partout à travers l’écurie et ne savent pas ou prendre place. Un autre jour j’avais demandé un ouvrier du service de remplacement. Avec lui j’ai attaché les génisses, celles qui vêleront pour la première fois début 2009. Cette année elles sont très calmes, et bien qu’elles n’aient jamais connu l’attache,elles se sont assez bien laissées faire. Il a fallu quand même en prendre quelques unes en corde pour les amener à leur place. Quand elles se débattent et “tirent au renard” il faut être en permanence sur ses gardes Cela peut être dangereux et c’est très fatigant.
Et comme ça, j’ai repris en douceur ce travail d’hiver que je redoute toujours. Mais je dois me rendre à l’évidence que dans quelques jours je vais me retrouver avec tout le cheptel à m’occuper matin et soir pendant au moins 4 mois.
Il y en a au moins deux qui vont échapper à l’écurie. C’est Timoun et le taureau Cécel. Ce dernier avait pris mal au pieds sur le béton durant l’hiver dernier. Cette année j’espère que vivre sur 20 ha avec l’âne Timoun pour lui tenir compagnie sera bénéfique pour lui. Mais moi il faudra que j’aille les nourrir tous les jours.

Vivement le printemps
A bientôt


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