Ou comment j'ai découvert les méandres de la blogosphère....
Lundi soir, la fleur au fusil et les stillettos affutés (comme dirait Pivoine), j'ai trottiné jusqu'au Palais du Trocadéro pour me délecter de ma place tout à fait imméritée dans le top 10 des chroniqueuses les plus sarcastiques du web.
Après une pause devant la Tour Effeil illuminée en drapeau européen (ooooohhhh), je pénètre dans l'édifice Trocadérien, laisse mes affaires au vestiaire tenu par des créatures aussi longilignes que paumées (il faut bien le dire) et monte dans le saint des saint de la salle Elle par l'ascenseur.
Et là, bémol... J'avais déjà essayé de contacter Dom, des Ménagères sur son portable, sans résultats et PAS de distribution de badge à l'entrée pour identifier les gens. J'étais donc seule et DESESPEREE... (je vous rappelle que c'était mon dépucelage de soirée bloggeuse = je ne connaissais donc PERSONNE visuellement).
Après quelques tentatives de conversations (c'est quoi ton blog toi ? Moi c'est un blog pour fous à lier, etc, etc...) restées au stade embryonnaire, j'assiste donc dans mon coin à la remise des awards aux premières dans chaque catégorie. Un peu longuet l'awardement, si vous voulez mon avis. Entre la directrice de Elle - habillée, de façon assez surprenante pour un journal beauté, c'est à dire sac à patates staïle - et le Directeur de Wikio, on avait le temps de voir pousser les palmiers.
Je note aussi que les winneuses étaient diversement applaudies. Certaines TRES timidement, et d'autres ovationnées. On les gratifie en tout cas toutes d'un bouquet, d'un diplôme de winneuse - que j'ai trouvé limite un peu cheap pour un journal de prestige - d'une photo avec les organisateurs et d'un grand sac Elle rempli de babioles.
Une fois les oscars bouclés, les plateaux de petits fours commencent à circuler (pas trop tôt, j'avais la dalle. Pas extraordinaire les petits fours non plus, genre diététique mais bizarroïdes) et j'essaye une dernière fois de repérer mes copines de blog dans la foule sans succès. Ou plutôt si ; un collier sur une jeune fille me paraît familier et je me dis "bon sang mais c'est bien sur, c'est le pendentif-montre que Camille avait montré sur son blog". Je lui saute donc dessus au vol, lui claque la bise... et je vois la pauvre Camille se rétracter comme si elle venait de faire une rencontre du troisième type (ou de la troisième nana dans le cas présent).
Une voix se fait entendre dans ma pauvre cervelle malade "n'insistes pas". Ok, je dis à la voix. Puis j'aperçois Violette (la gagnante de la catégorie chroniqueuse, la mienne donc) qui est enfin libérée de ses fans. Je lui saute dessus pour la féliciter et je vois une lueur floue passer dans ses yeux. La voix me dis à nouveau "laisse tomber, Germaine, elle te prends pour une folle"..
Du coup, la voix et moi on a décidé qu'on s'emmerdait ferme et qu'on allait voir ailleurs si l'herbe était plus verte. Déjà que les cocktails d'habitude c'est un truc qui me gonfle, alors sans personne à qui parler, ... J'essaie une dernière fois de contacter Dom au téléphone, tombe enfin sur quelqu'un avec un accent Bulgare qui me hurle desssus "IL FOOO ME LAISSER TRRRRANQUILLE MAINTENANT, ARRRRETTEZ de me HARCELER, ESPECE DE MANIAQUE..."
Je récupère donc tristement mes affaires avec en gratification un sac plastique Elle, le magazine et - quand même - une clé USB en cadal bonux. Au passage, je croise au vestiaire Sophie Fontanel (la créatrice de la célèbre Fonelle) qui papote avec des consoeurs et que je baptiserais plus tard Geneviève Fontanel, la confondant avec la gâteuse chapeautée du Comité Miss France.
Première partie de soirée loupée. Elle 1 - Manu 0.
D'ailleurs au passage, je vais faire un truc pas top : cracher dans la soupe. Mais comme vous avez pu le lire, j'ai trouvé l'organisation de la soirée était disons - moyenne.
Je m'engouffre dans le métro, le coeur lourd et déçuedéçuedéçue... Je croise un musicien faisant la manche et GLAPISSANT "ESCUCHA ME". De dépit, je me retourne et manque de lui péter sa guitare sur la tête quand mon téléphone se met à grelotter...
Au bout Dom me hurle dans le cornet "Bordel, mais t'es où ?" "Ben dans le métro" lui rétorque-je "Raboule tes miches immédiatement, je t'ai cherchée toute la soirée, tu vas pas partir comme ça ON VEUT TE VOIR". J'adore quand on me parles de façon autoritaire (oh oui, maîtresse, je suis ta chose), je m'exécute donc illico.
On a fini par se tomber dans les bras dans le hall. ENFIN !! Du coup, je décide de remonter avec Dom pour saluer mes fans. Evidemment, on avait oublié que le liftier était parti, qu'il fallait un badge pour faire fonctionner l'ascenseur et qu'après 7 étages montés poussivement à pied, la porte d'accès à l'escalier de secours NE S'OUVRAIT PAS dans le sens de l'entrée...
Après avoir tambouriné, puis appelé l'équipe de secours au téléphone, on réussit enfin à pénétrer à nouveau dans la salle. Et on se congratulationne avec Manou (la 2ème ménagère), Shalima - que je confonds allégrement avec Manou - et hop une couche en plus, Camille qui a eu le temps de digérer le premier choc, et quelques autres (excusez-moi les filles, je n'ai pas toutes retenu votre nom, mais comme vous avez pu le constater plus haut, mon cortex est largement entamé).
Une fois les politesses achevée, l'équipe d'organisation saluée et quelques photos souvenir prises on décide donc de partir manger et les filles m'invitent à partager leur repas pour ma plus grande joie.
Enfin décider, c'est vite dit... C'est un groupe de FILLES, je le rappelle ! Et les filles souvent ça hésite, ça tergiverse, ça tatonne, Il a donc bien fallu environ douze heures pour décoller... Une fois sorties, le froid aidant, on se rue quand même dans la première brasserie... Qui ne convient pas... On se jette donc dans un deuxième brasserie... Bientôt rejointes par Violette - la number one chroniqueuse, je le rappelle, son acolyte Alexiane, ET Anne, la gagnante de la catégorie cuisine accompagnée de Marcotte qui tient je crois également un blog cuisine.
J'ai fait également connaissance de la charmante aZZed, placée à côté de moi, dont il faut que j'aille visiter le blog beauté.
Inutile de vous dire que cette table était "the place to be" lundi soir.
Entre deux assiettes roboratives, les impressions sur la soirée fusent ... Et je tombe du placard. J'apprends, entre autre, que ce classement a suscité une polémique énorme dans la blogosphère, que les gagnantes sont diversement appréciées (ça j'avais cru le percevoir) et que des tensions existent bel et bien entre certains groupes de bloggeurs.
J'ai carrément quitté le monde de Bambi pour me rendre compte que la blogosphère n'était pas SI conviviale que j'avais cru le percevoir.
A part ça, les filles ont parlé de trucs techniques. J'ai fait hmm hmm d'un air intelligent pour faire genre, mais en fait je n'ai absolument rien compris la plupart du temps.
Boh, c'est pas grave, elles sont sympa quand même, et je vais bûcher pour rattraper mon retard.
Blogosphère 1 - Manu : ben toujours 0 mon pt'it gars
On s'est quittées en se claquant la bise et on prolongé la soirée en papotant dans le métro avec Anne, la cuisinière en chef
Résultat des courses ? Plein de super-contacts, des nouveaux blogs à aller visiter et une EXCELLENTE SOIREE en définitive...
Je vous en souhaite toutes des pareilles...
Ah si, pour finir, comme il y a beaucoup de compétition dans la catégorie chroniqueuses, pour être awardée l'année prochaine, je vais me reconvertir dans le blog catégorie CUL.
Et je peux te dire que la gagnante de cette année, elle a du souci à se faire. Parce que question cul je la prends quand elle veut...
Enfin si je peux m'exprimer ainsi...
MOUAHAHAHHAHA
NB : t'as vu Dom, j'ai linké à mort... Enfin les liens sont pas encore faits parce que je blogge incognito sur un coin de bureau, mais dès ce soir... à donf, les liens, à donf...