60ém anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme

La déclaration universelle des droits de l’homme fête ce dix décembre son soixantième année d’existence dans un siècle voué au spirituel, parait-il. Une longue, très longue période pendant laquelle l’attachement des humains à la glorification de ces hautes idées n’a pas empêché les tueries, les génocides, les purifications ethniques, tous parfois largement médiatisés et offert en spectacle. Puis viennent les charniers découverts dans l’indifférence totale, les spoliations des terres, les destructions des maisons, les constructions de murs de séparations (au pluriel) plus honteux que celui (singulier) de Berlin partout sur cette terre pour séparer des humains sensés être nés égaux. Des prises en otage de population entière par le soutient apporté à un état censé réagir en légitime défense ou par les mansuétudes à l’égare des dictatures s’éternisant en place par des entourloupettes plus ridicule que juridique. L’anniversaire de cette déclaration enfin vient dans un contexte local particulièrement douloureux pour la plus ancienne des organisations africaines et arabes, la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, qui se meurt asphyxiée en voyant ces sections ceinturées jour et nuit par des policiers en civile empêchant toute activité légale pour une association légale depuis 1977, et ce, soixante ans après sa publication.