…Tu fermes les yeux: tu les reconnais à la jactance, ça s’entend de loin, on dirait un congrès de caquets, et dès que tu ouvres les yeux, ces mecs debout, ce grouillement de virilité volubile, ces types qui se poussent et se tassent autour du Chef, tout ce ramdam mâle comme à la sortie d’un match ou d’une élection, tout ça dégage une espèce d’odeur de vestiaire guerrier qui nous fait hausser les épaules, nous les mères et les fiancées, et d'ailleurs nous ne leur disons rien, nous les aimons comme ça, nos héros dont les slips immaculés sont nos drapeaux…
Image : Philip Seelen