Avouons-le : cela faisait longtemps que je n’avais pas dit du mal de M6.
L’ex-« petite chaîne qui monte » semble, en effet, descendre plus bas chaque année dans le racolage et le voyeurisme.
J’en veux pour preuve la soirée du mardi 9 décembre dernier.
En première partie de soirée : « Maman cherche amour ».
Ce titre ne cache rien d’incestueux, mais dissimule l’équivalent du Bachelor, adapté à la sauce « J’ai 40 ans, je me suis fait cloquer des mômes par un autre mec et je cherche à refaire ma vie ».
Pour y parvenir, les fameuses « mamans » reçoivent chez elles quatre « candidats », qui sont jugés sur leur habilité à s’occuper d’une marmaille qui n’est pas la leur, tout en sachant séduire ladite maman célibataire…
Je ne sais pas ce qui m’a le plus dérangé dans ce programme.
Étaient-ce ces pauvres types bedonnants, cherchant à tout prix à convaincre des mères sur le retour de les choisir ? Après tout, pour accepter d’avance - et sans l’avoir essayé - un modèle d’occasion, livré qui plus est avec des options non souhaitées, il ne faut pas non plus s’attendre à trouver des adonis.
Était-ce l’ineptie des dialogues et la vulgarité des situations ?
J’ai tout de même vu l’une des mamans demander à ses enfants lequel des éventuels futurs nouveaux papas ils préféraient… Comme modèle éducatif, on fait difficilement mieux au niveau marchandisation des individus !
J’en étais arrivé à ce point dans mes réflexions lorsque le programme de seconde partie de soirée a commencé.
Et là, nous avons carrément atteint une forme d’apothéose !
« Belle toute nue » - tel est le titre de l’émission – nous montre des filles atteintes de surcharge pondérale chronique, qu’un pseudo coach totalement homosexuel fait poser nues devant l’objectif d’un appareil photo, afin de tenter de les décomplexer.
Après le « relooking express » d’une baleine souriante, nous avons ainsi eu droit à la pathologie mentale d’une nénette persuadée – à tort - d’être obèse.
Pour la convaincre du contraire, notre gay-coach lui a tout simplement demandé de se placer au milieu d’une cohorte callipyge (traduction - pour celles et ceux qui n’ont pas pris l’option grec ancien au lycée : un ensemble de gros popotins) afin de déterminer si elle se trouvait plus ou moins grosse que ses congénères.
La personne qui se trouvait à l’extrême droite de l’écran avait probablement été recrutée dans un cirque, tandis que les autres bibendums se succédaient par ordre décroissant, à la façon des poupées russes.
Là, j’avoue ne pas avoir eu le courage d’aller plus loin pour connaître le classement que s’auto attribuerait notre pseudo-grosse, au milieu de ces cobayes volontaires.
Cependant, je me pose encore une question : quel sera le prochain défi de M6 ? Trouver des téléspectateurs assez courageux pour regarder leurs émissions jusqu’au bout sans vomir ?