Fer à cheval
Publié le 11 décembre 2008 par Nathalie Seguenot
J’accroche mon bonheur à un arbre. Tronc rugueux pour appétit lisse. Toute joie glisse. Mes mains peinent à s’accrocher. Alors suspendue à un clou, je suspends mes envies de renaître. Tantôt entomber sous terre, tantôt libre comme oiseau lyre. Je délire.
Un espoir sur l’écorce ?
Comme un songe inachevé, mon souffle voyage à travers les veines de cet arbre. Pieu qui transperce ma peau. Aubaine ce fer à cheval. Comme une dame-ronde. Un bijou nature saisi dans le temps.
Une illusion ?
Rhétorique blanche sous le gel annoncé. Ma cosse saura-t-elle supporter le sang qui coule cimetière ? Je détourne mon regard vers le néant pour t’apercevoir. Loin vers les collines de San Francisco je te devine.
Ecueil ?
Ce fer, laissé là par un inconnu me rappelle mon autre destiné : bonheur. Je ne suis qu’un barbouilleur de bas étage. Je confie mes mots au hasard. Toile multiple mais si déserte.
Le chemin est-il toujours aussi long pour atteindre la sérénité ?