Macaire d'Alexandrie
Un peu de temps ayant passé, arriva le carême et Macaire d’Alexandrie vit que
chacun pratiquait des observances différentes, l’un mangeant le soir, l’autre
au bout de deux jours, l’autre au bout de cinq, un autre encore restant debout
durant toute nuit, mais s’asseyant dans la journée. Alors, ayant fait tremper
des feuilles de palmier en quantité, il se tint debout dans un coin et, jusqu’à
la fin des quarante jours et l’arrivée de Pâques, il ne toucha pas au pain, ni
à l’eau, il ne fléchit pas le genou et ne se coucha pas, il ne prit rien hormis
quelques feuilles de chou, et cela le dimanche, afin d’avoir l’air de manger.
Et si parfois il sortait pour ses besoins, il rentrait au plus vite, reprenait
sa place sans avoir parlé à personne, ni ouvert la bouche, et il se tenait
debout en silence. A part la prière, celle qui est dans le cœur, et le travail
des feuilles qu’il avait dans les mains, il ne faisait rien.
évêque Pallade :
vies
d'ascètes et de Pères du désert