Anna Gavalda, Ensemble c’est tout.

Publié le 13 décembre 2008 par Wawaa

Il y a des livres, des tas de livres que je conseillerai de lire, différents les uns des autres, tout aussi passionnants. Mais il y en a un, que je vous dirai de lire à tout prix, parce qu’il est tout simplement vrai et beau. Encore une fois, Anna Gavalda m’a retourné le cœur et cette fois en plus j’en suis toute secouée. Quoiqu’on en dise, son style simple et vrai, un peu « conversationnel », personne ne le manie aussi bien qu’elle et personne n’arrive à y caser tant d’émotions sans tomber dans le sentimentalisme abusif ou la sensiblerie. Ce livre c’est Ensemble c’est tout.


Un titre qui en dit long et qui s’avère être à double sens : Ensemble, c’est tout comme Ensemble un point c’est tout, parce qu’on ne le veut pas autrement, et Ensemble c’est tout, TOUT le contraire de rien, ça vaut TOUT, tout et c’est mieux que tout !


Et pourtant on part de rien. De 4 paumés qui se considèrent ou sont considérés comme des moins que rien : Camille, femme de ménage,  qui dessine comme personne mais affaiblit par son passé et la solitude, à la limite de l’anorexie, Philibert Marquet de la Durbellière passionné d’histoire, tiraillé par les querelles d’héritage de sa famille, bègue, timide,  avec des tocs, des manies, Paulette, petite vieille esseulée, amoindrie physiquement et ne pouvant plus prendre soin d’elle-même et Franck, un excellent cuisinier, qui ne parle qu’en jurant et couche avec des tas de filles…


On les connaît d’abord individuellement dans leurs déboires, leur quotidien. L’intrigue tend peu à peu à les réunir, à les faire vivre ensemble, c’est tout. Chaque personnage évolue magnifiquement, chacun a son parcours initiatique, chacun se révèle. Mais ces révélations ne se font que par le soutien d’un autre, des autres, elles se font ensemble c’est tout. L’histoire d’amour devient quadruple : à 4 ils s’aiment les uns les autres à leur façon.


Quand j’ai commencé le livre, vers 23h un soir, je n’ai plus su m’arrêter. Sur 560 pages, j’en avais abolies 400, il était déjà 3h du matin. Je l’ai fini le lendemain, assoiffée de connaître la suite et de m’en enrichir l’esprit !


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