Marcel des montagnes

Bon sang qu’il fait froid aujourd’hui !

Il pleut, c’est déjà frigorifiant, mais la neige n’est pas loin. Quand je regarde la cime des montagnes qui m’entourent, elles sont déjà nappées de blanc. Les sapins, fiers combattant du temps, se dressent pour l’accueillir. C’est bien dommage que je n’ai plus mon appareil photo avec moi. Il faudrait que je m’en procurasse un reflex, un beau qui fait de belles photos… Problème, un beau c’est encore cher. Je vais économiser. Comme ça, moi et ma chérie, on pourra se faire de belles photos. Un roman photo ! Un polar photo ! Un horreur photo ! :p Bah, en attendant, j’ai pas bien chaud. J’aurais dû prendre un pull plus chaud. Mais bon, fier gaillard comme je le suis, je résiste. Je plains ce vieux Maxou qui est sur le marché ce matin, il doit se le peler le derche. Sous la flotte, à vendre quelques victuailles aux mamies. Ah ça ! Les mamies elles l’aiment bien le jeune au chapeau. Elle l’aiment bien… Bon lui aussi les aime bien. Elles sont là avec leur histoire de vieilles femmes. Et mon maris par ci, et les jeunes par là. Entre deux ou trois, de mon temps, on se réchauffe comme on peu.

Bon, et moi dans tout ça. Et bien, je suis bien tranquille cet après-midi. J’attends un coup de fil qui ne vient pas mais que j’espère qui viendra sous peu et sinon… Hum, je vais faire un tour à ma voiture, j’ai un livre dans le vide poche, un Maxime Chatam, qui m’occupera bien assez le temps que j’attende. Ah que l’hiver est bon dans les montagnes. Ici, le temps ne presse pas, la nature ne se cache pas. Bon, ici on peut mourir de froid, mais c’est pour mieux nous rappeler que la vie vaut d’être vécue.

— Eleken,
Ben oui, pas grand chose à dire