les pieds dans le plat

Publié le 15 décembre 2008 par Sophiebib

Fière de la confiance que me font certains lecteurs, j'ai voulu faire mon possible pour répondre précisément à une question que je pensais claire, mais qui se révèle au final bien complexe...
la question était : "est-il possible de récupérer des pochettes de CD pour enrichir les notices de
catalogues sans utiliser A*** ?" que j'ai un peu transformé en :

"est-il possible de récupérer des pochettes (covers en langage bibgeek ;-) de CD sans passer par un site commercial ?"

Pour les toujours non-initiés (et vraiment courageux) qui lisent ce blog, il s'agit de savoir si il est possible d'illustrer l'écran où vous faites vos recherches en bibliothèque par des visuels de CD (oui un peu comme chez certains grands libraires en ligne ;-)
Tout de suite je me suis trouvée confrontée à 2 problèmes majeurs



La technique et le droit
(comme d'habitude diront certains;-)


La technique : je vous livre la réponse du plus geek que je connaisse, Daniel Bourrion :

"...la récupération des vignettes et autres covers via une API, c'est toujours le même principe, soit :

  • le fournisseur (genre A***) met à disposition du contenu (les vignettes, les covers) et l'API pour les récupérer
  • le "client" (en l'occurrence c'est gratos) interroge la base du fournisseur via l'API (les API se trouvent sur les sites des fournisseurs)
  • et pousse les éléments récupérés (genre vignette) là où il veut (typiquement son OPAC)
En détail, cela veut dire qu'un script repère un ISBN il va chez A*** (ou ailleurs si le site choisi propose une API). Si le script repère un ISMN il peut aller chez A*** (car il ne faut pas oublier que A*** reste le site le plus exhaustif) mais aussi aller sur un des sites, énumérés ci-dessous, éventuellement la recherche peut même se faire par mot-clé mais cela génère du "bruit"
Quelques sites de covers qui proposent un webservice (avec API) : All CD covers.com, Library thing, et Free covers.com..."
Si le script ne trouve aucune réponse il affiche une image standard de la bibliothèque (voir chez "De tout sur rien" pour envisager autre chose ;-)

Et là les choses se compliquent sérieusement, on retombe dans cette zone de flou ou la musique en bibliothèque erre depuis 50 ans, si l'on n'est pas juriste (et anglophone ;-) on ne comprend rien, ce qui est le cas de la majorité d'entre nous (non pas de ne rien comprendre mais de ne pas être juriste ;-)
Et donc, chacun interprète ou non et en toute bonne foi.
A mes questions j'ai donc obtenu comme réponses :
Question : "A*** en échange d'une utilisation de son service demande une citation ?"
Réponse : "Oui mais qu'en est-il de la légitimité de cette citation puisqu'A***n'a qu'un rôle de distribution...?" La question est donc posée, A*** ne s'arroge-t-il pas des prérogatives qu'aucun éditeur ou label ne lui contestera, ne sont-ce pas les leaders du marché qui imposent leur loi ? Question :"Une autre solution (légitime) pourrait être apportée par certains services incontournables que l'on paie déjà très très cher ?"
Réponse : "Il y a déjà tellement d'endroit ou l'on peut trouver des covers gratuitement, que des boîtes qui se lanceraient la-dedans se tireraient une balle dans le pied" (petite question perfide de ma part : Sauf si ils sont assurer d'avoir des clients captifs comme les bibliothèques ? ;-)
Question : "On peut très bien imaginer que du jour au lendemain A*** décide d'arrêter ce webservice ou de le faire payer ?"
Réponse : "Oui, d'ou l'intérêt de chercher des solutions alternatives : "il nous manque un service public des données enrichies .... La Bnf ?"

conclusion : Pour la technique vous faites comme vous pouvez, pour le cadre juridique vous faites comme vous voulez... Ou utiliser la technique de plus en plus fréquente du " On teste, on verra et si on nous dit quelque chose on arrêtera le webservice !"

Et réponse à la question posée : oui vous pouvez utiliser un autre webservice que celui d'A***