Vous en connaissez beaucoup, vous, des publications dont l’abonnement annuel coûte 6 € (en toutes lettres : six euros) et qui vous procure pour ce montant dérisoire - même pas suffisant pour payer un repas minable dans un rapide-nourriture de chaîne amerloque - un bulletin trimestriel de 32 pages, plein d’articles, de nouvelles, de poèmes, avec une esthétique soignée et un regard libre sur la création artistique ?
Eh bien (roulement de tambours) cela existe ! Ça s’appelle « Ça Presse » et c’est le bulletin de l’URDLA (Utopie Raisonnée pour les Droits de la Liberté en Art), centre international de l’estampe et du livre, basé à Lyon.
« Nous espérons à la fois ignorer les folies du marché culturel, dénoncer et détourner les menaces à la liberté d’inventer, et offrir à la curiosité d’un vaste public des œuvres du jour à l’état natif. » (Présentation de l’URDLA sur son site).
« Même si le dévers voudrait nous faire choir dans le piège de l’entreprise, elle-même affrontée à l’injonction du ‘travailler plus pour gagner plus’, je certifie, dans un éclat de rire, qu’artistes voués à l’adorable désordre de l’insoumission, nous échappons à l’assignation de l’ordonnance. » (Max Schoendorff, président de l’URDLA, édito du numéro de décembre 08 de Ça Presse.)
En plus, dans ce dernier numéro de Ça Presse, il y a un article d’André Laude (à propos de Prévert), et c’est justement quelqu'un dont je vous parlerai dans ma prochaine note.
Fuligineuse