Magazine Journal intime

2009, no voeux !

Publié le 19 décembre 2008 par Lephauste

Sans blague, je dois faire partie des ceusses pour qui la crise et ses adjuvants émotionnels dure depuis 1973. C'est à se demander si la France qui gagne et l'Europe, ce beau rêve de banquiers qui avance au son de "l'hymne à la joe" (Hey joe ! où cours tu si vite ?) ne se construisent pas au mépris de ceux qui y naissent, y passent le plus clair de leur temps à se dire que "demain ça s'ra vachement mieux". Comme le  chantait Crabouif 1er et finissent si on ne les expulse pas, par y mourir de sales maladies longues et douloureuses. Vivre ici, sur ce continent qui n'en finit pas de se ranger au son de la voix du plus fort, régulièrement, ressemble à se voir asséner en permanence des vérités toutes faites du genre : Le père Noël n'existe pas ! Serrons nous les coudes ! De l'effort encore de l'effort toujours de l'effort ! Trop d'immigration tue l'éternelle grandeur de la France ! L'éternelle grandeur de la Fronce ? Mon cul ! Disait Zazie.

Allez vous faire élargir à Coblenz bande de crapules briochées et gaffe, au péage de Varenne on fouille le sac à main des dames de petite vertu, d'autant mieux si elles chantent comme des portes de corbillard en surchauffe et se font accompagner par leur royal époux. C'est lui qui porte les paquets, de devises.

Récession ! Nous clament-ils à la suite des chamanes défoncés de l'économie de marché. Récession ! Récession ! Récession ! Qui n'a pas encore fait la queue à l'ANPE, qui n'a pas encore croûter dehors avec pour toute chaufferette le Kil de rouquin à onze degré, qui ne s'est jamais fait sermonner par un trou du culte de banquier à propos du découvert non autorisé, qui n'a pas eu le fisc aux trousses. Un thriller palpitant avec de vraies expulsions et des mômes qui chialent pas pour de rire, qui ne s'est pas laissé piéger par un organisme de crédit véreux, sous le motif que c'était ça, signer en bas, ou crever la honte, qui ... qui ... qui ... Couic ! plus grand monde à présent. Plus grand monde pour croire que c'est du tout neuf qu'on nous donne à voir, à vivre, à avaler comme un poison violent que l'on nous fait passer pour le remède de la dernière chance.

Personnellement la récession ne me fait pas peur ni ne m'évoque autre chose que mes sales jeunes années, passées à jeter des pierres plates dans des gouffres sans fond, si démentiellement profond que même l'échos de mes souhaits ne remontait jamais à la surface du monde. Des voeux pieux, comme on dit.

Mais une chose pour conclure et consolider le sentiment de "hors sujet" que je me fais de ce qui précède. Quelques mots tirés de je ne sais trop quelle rêverie de sans-culotte : Peuples souverains ... Et aussi : Par les peuples, pour les peuples ! Et aussi ... Non rien, ça va passer. Ou alors, peut-être nous pourrions tenter quelque chose comme :

S... démission !

F... démission !

L... démission !

D... démission !

D... (celui qui n'est pas enceinte) démission !

Et les autres ? Tous aller ! Démission !

"Ohé Partisans ! A la balle et au couteau, tuez vite" (in, le Chant des Partisans que j'avais appris par coeur pour le certif. Mais oui je l'ai eu. Papa était content mais tellement pudique. Salut P'pa!)


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