Bien loin de moi l’envie de vous faire oublier la magie de Noël. Comme bon nombre d’entre vous, je suis attaché aux retrouvailles familiales, à la coutume des cadeaux que l’on fait aux grands et aux petits, selon ses possibilités, à ce besoin de la bonne nouvelle que véhicule la Nativité.
Mais n’oublions pas aussi que dans la tradition chrétienne qui continue de nous bercer, le Messie est né dans une étable. Marie et Joseph étaient des sans-abri.
Et je garde pour ma part ce chiffre des 450 personnes qui dorment dehors à Lille et dans la métropole. Je suis également particulièrement sensible à la situation des réfugiés Roms qui occupent les entrées de notre métropole, comme pour titiller notre bonne conscience. Je n’étais pas particulièrement fier l’autre jour en séance de conseil communautaire, lorsque Jean Claude VANBELLE, maire de Leers, vice-président chargé de l’hébergement d’urgence, a expliqué qu’il cherchait 6 ou 7 emplacements dans la communauté pour y installer quelques-unes des cinquante familles de réfugiés dont personne ne veut. Je me suis un peu réfugié à ce moment dans ma bonne conscience, et celle de mes administrés : je n’ai pas de terrain susceptible de les accueillir.
Il est plus facile dans ce cas de “botter en touche”, ou de “refiler la patate chaude”, les expressions ne manquent pas. Je ne vois effectivement pas comment je pourrais m’engager, mais je pense réellement que ce problème comme beaucoup d’autres nécessite de la solidarité, qui permettrait de le rendre gérable.
Allez, pendant un instant, adhérons à la mythologie de Noël, au bon père Noël qui exhauce tous nos vœux, et aux contes de Noël qui rendent les plus belles histoires plausibles…