Un titre banal pour une aversion très commune ; au plus profond de moi le chasseur me débecte. Je préfère la noblesse des vrais criminels à cette jouissance sanguinaire qui s'empare du viandard lorsqu'il presse la gâchette. Certes, je n'aurais jamais participé aux mascarades anglo-saxonnes anti-chasse. Les petits soldats de l'écologie me sont pourtant infiniment plus sympathiques que ces salauds, qui passent des heures à chercher leurs clebs, après avoir flinguer un renard ou un sanglier.
Ils aiment le bruit, l'odeur de la poudre, le sang, mais jamais ils n'affronteraient leur ennemi à armes égales.
Les multiples déflagrations qui envahissent la vallée en ce moment se répercutent sous mon toit.
C'est aussi détestable qu'un feu d'artifice ou un rallye motos... Du reste, les mêmes cons y participent. Le bruit les fait jouir. Le bruit pour meubler le silence qui les renverrait au néant insupportable de leur condition. Même chose pour les raves ! Tout le monde peut désormais profiter de l'abrutissement du bruit en usine, à ciel ouvert... Merci les congés payés ! On n'est jamais l'abri d'un troupeau de piercés acculturés. J'en connais un ici qui a perdu une oreille, et la tête aussi.. Il est bien gentil, seulement le cocktail ecstasy-bruit-alcool a fait de lui une endive au jambon, à 21 ans...
Revenons à cette vermine faisandée qui s'acharne à plomber je ne sais quelle pauvre bête. Il y a deux ans, ils étaient juste à cinquante mètres, un groupe de snipers en citrouille fluo, kronanbourés du dimanche, au beau milieu de la route... Une balle perdue dans un pare-brise : ç'aurait fait tache... L'alcool aidant, ils criaient leur bonheur d'avoir tué... La mort d'un animal, ça se fête !...