Magazine Journal intime

New Moyen Age

Publié le 29 décembre 2008 par Lephauste

Pour tirer les marrons du feu, il faut d'abord allumer un feu. Qui a emporté les allumettes ?

NMA, nouveau concept auquel il nous falloir nous ahabituer. Rions jaune mais rions tout de même. Des pandémies, des guerres, des féodaux, des seigneurs lançant leurs milices privées à l'assaut des temples, des migrations sans but que celui de fuir la dévastation, le diable Vauvert dans le marigot duquel les populations désolées de ce qu'elles ne se posséderont jamais plus, s'entre-déchirent pour un morceau de propagande, de promotion, de profit, terra incognita sans frontières que celle de notre envie de ne plus rien voir, ne plus rien dire, ne plus rien entendre. Une ruine si douce en somme puisqu'elle nous laissera plus vifs que morts, en cela que nous nous efforcerons de fleurir encore les dalles retournées de l'entendement.

Sont-ils vraiment au repos ceux qui et celles qui nous ont quittés cette années, jeunes encore et comme si de vivre la suite leur était insupportable. comme si le fait de savoir, de voir avant confinait à jeter son billet aux orties. Point final qu'un autre point suit et qu'ainsi une nouvelle ligne s'aprête à recevoir les mots pour leur dire : Attendez ! Attendez encore un peu ! Où allez vous, couchés dans le froid, dans l'absence ? Nos maisons sont de paille, de briques, de béton armé, de bris, de portes arrachées, de pierres, de peurs certes mais vous y aviez vos place. Cette place d'aucun calcul.

Nouveau concept ? Comme tu y vas ! Dieu donc toi aussi, aux commandes de tes virtualités, démiurge domestique affairé à construire là, à déplacer ici, au gré des productions de masse, au gré de tes humeurs lourdes comme des métaux extraits par la main de la machine reléguée au paradis d'ici. Cet enfer au sein duquel nous continuons à construire pour mil ans des empires de fumée âcres.

Comme tu y vas ! Fournis toi plutôt d'une bonne pair de chaussures. Il va falloir se mettre en route mais il n'y a pas de route. Pas dans le passé, en tous cas !

Mon dieu lui change de couleur selon les heurts du jour et de la nuit et dort sur les trottoirs au pied des églises où l'on donne de riches spectacles, en son honneur. Et quand il lance ses ordres, comme en ces péplum's que nous avons vu ensemble au cinéma le Rio, à saint Florent sur Cher, dans notre enfance ... Donnes moi un peu ! Les fidèles spectateurs, les fan's détournent le regard et adorent à grand cris des images chaotiques. Ça lui fait froid dans le dos. Faut dire, fait encore froid.


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