Aglaë et Sidonie

Publié le 31 décembre 2008 par Lephauste

"A tous les enfants qui sont obéissant nous allons dire au revoir en partant ! Au r'voir les amis nous rentrons au pays, au pays d'aglagla et synonymes !"

C'est à peine si nous avons vu l'an nous passé dessus, ombres dont nous ne garderons que des images de chasses traversant le maigre des récoltes, le peu qui restait à moudre dispersé par la machine à résoudre notre seul problème, la surpopulation occasionnée par la démultiplication des masses étrangères. Mais qu'importe nous voilà à deux doigts d'en recevoir une autre, une autre année. Un autre habit neuf mais sans poches. Les calendriers ont ceci de commun avec les cendriers, nous leur trouvons une utilité, nous les gardons pas loin de nos combustions quotidiennes, nous décomptons le résidu et pour finir nous nous débarrassons de leur contenu en arguant du fait que tout de même, un calendrier plein à ras bord de tant de cendres et de rêves mégotants, ça fait un peu dégoûtant dans le paysage de nos voeux.

Tous mes voeux s'approchent de ceux à qui je souhaite le retour des rires et une lucidité de falot dans la nuit, au travers des gangues. Et comme des oiseaux de malheur nous ne sommes jamais certains qu'ils sonnent l'alarme, je fais des voeux aussi pour que les plus hautes branches, la cîme, les altitudes fassent aux hommes déshumanisés un horizon sans trève. Puisque de trève il n'est plus question et que d'horizon nous nous privons en verrouillant l'huis et la coutume.

A tous un temps de résistance. Le temps d'aimer.