Mais soyons lucides : y a-t-il vraiment des raisons d’espérer en ce dernier jour de l’année 2008 ?
L’espoir produit chez moi l’inverse de l’effet désiré : il me fait désespérer davantage. Les hommes qui ont espéré - souvent en vain - me rappellent ces sapins nus, échoués sur le trottoir des grandes villes après les fêtes. Plutôt qu'espérer, je crois que nous devrions cultiver " l'ici et maintenant ".
Alors, le soir du réveillon, pendant que chacun se souhaitera des vœux "sincères", je ne souhaiterai rien à personne et méditerai cette phrase de Shopenhauer « Après ta mort, tu seras ce que tu étais avant ta naissance. »
Certains se poseront peut-être des questions sur mon état de santé psychique et se demanderont si je ne ferai pas bientôt partie de ces malades qui surchargeront les urgences des hôpitaux… mais non, je crois pouvoir affirmer que je vais relativement bien.
Pourtant, est-il bien sage de faire totalement confiance à un diagnostic que l’on a établi soi-même sur soi ?
* photo de C. V. prise cet été en Bretagne