Magazine Journal intime

Twilight - fascination

Publié le 03 janvier 2009 par Anaïs Valente

twil
Bon, clair que quand j'ai proposé à ma filleule d'aller au ciné et de choisir le film qui lui plaisait, j'ai pris un gros risque.  Un très gros risque.  Passqu'elle est à un âge où aller voir Madagascar 2 ou La famille suricate (pourtant, keske j'ai aimé ce film) est aussi pire (j'adore cette expression pas française) et honteux qu'un premier bouton d'acné.  Donc je craignais le pire.  Et j'ai vu arriver le pire, lorsqu'elle s'est exclamée, en réponse à mon « keskitetente ? » « Twilight fascination ».

Fort heureusement, j'avais ouvert mon petit mozilla chéri et la page web de mon cinéma chéri, pour faire semblant d'avoir l'air bien au courant de tout ce qu'elle me proposerait.  Moi yen a être une marraine à la page, qu'on se le dise.

J'avais donc lu tous les résumés.

Dont celui de Twilight :

« Isabella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville pluvieuse dans l'Etat de Washington, pour vivre avec son père. Elle s'attend à ce que sa nouvelle vie soit aussi ennuyeuse que la ville elle-même. Or, au lycée, elle est terriblement intriguée par le comportement d'une étrange fratrie, deux filles et trois garçons. Bella tombe follement amoureuse de l'un d'eux, Edward Cullen. Une relation sensuelle et dangereuse commence alors entre les deux jeunes gens : lorsque Isabella comprend que Edward est un vampire, il est déjà trop tard. »

Le seul mot qui a marqué mon esprit, c'est « vampire ».  Vampire.  Moi, aller voir des films de vampires, avec des méchants pas beaux qui mordent des gentils tout beaux, des Dracula aux dents pleines de sang ou des scènes immondes de dégustation d'humains, vraiment pas mon truc.  J'aime pas avoir peur.  Puis après ça, je vais encore cauchemarder toutes les nuits.

Mais j'ai rien dit.  Ou plutôt j'ai dit « c'est ça que tu veux voir, parfait ok super je me réjouis d'aller voir çaaaaaaaa ».

Puis je suis allée sur le net, histoire de trouver une bande-annonce et de me préparer au pire du pire.

Et j'ai été étonnée.  Positivement.  Comme me l'a dit Rodolphe (mon compagnon virtuel de réveillon, souviendez-vous), c'est un film de vampires, mais pas n'importe quel film de vampires : un film de vampires pour filles.  Bingo Anaïs. 

J'étais donc impatiente de découvrir ce film, après mûre réflexion.  Limite si je ne me réjouissais pas, malgré une petite pointe d'angoisse (et si les vampires étaient vraiment méchants, même dans un film pour filles ?).

Et je n'ai point été déçue, que du contraire.

Passque c'est intriguant, dès la première minute.  Ça captive.  Et puis passque c'est un scénario qui démarre de façon « basique » : une ado vient vivre chez son père dans un village paumé plein d'arbres (et de vampires, mais nous le découvrirons plus tard), elle se fait des amis et remarque illico un beau ténébreux (pas vraiment brun, mais presque).  Donc passqu'il y a de l'amour.  Enfin passqu'on sent qu'il va y en avoir.  Mais pas seulement.  Y'a plein d'humour aussi.  Oui, je vous jure, les vampires c'est rigolo.  Et puis y'a de l'action.  Et aussi un peu d'angoisse en cerise sur le gâteau, mais pas trop, juste ce qu'il faut.  Et de jolies images dans les bois.  Et puis des acteurs qui jouent vachement bien.  Et une musique d'enfer.  Et aussi du mystère, mais juste un peu.  Et des bisous, mais pas de sexe (titchu, ces films pour ados).  Des sentiments naissants qui donnent quelques frissons (oui, bon, je sais, chuis débile, et alors, m'en fous).  Des vampires végétariens (ah ben ça, j'ignorais que ça existait).  Des effets spéciaux pas mal, même si très très très spéciaux (mais qui donnent un petit truc au film).  Enfin bref pour faire court et rapide et concis : y'a quelque chose dans ce film qui fait que les deux heures dix minutes passent à une vitesse folle et qu'après, on n'a qu'une seule et unique envie : voir la suite.  Et vite.  Très vite.  Et lire le livre.  Vite.  Très vite.

Et la cerise sur la cerise sur le gâteau, c'est qu'Edward, ben il écoute Clair de lune de Debussy.  Mon morceau chéri favori que j'aime d'amour et que même que l'homme qui écoutera ça, qu'il soit brun ténébreux ou pas, je l'épouse illico.  Vraiment une chouette cerise que d'entendre ce petit bout de musique magique au moment d'une scène magique dans un film magique.

Moi je dis que les filleules de 11 ans, c'est pratique.  Et cool.  Et chouette.  Ça permet de découvrir des films que jamais, non jamais, je n'aurais envisagé de voir.  Ce qui aurait été dommage, vraiment dommage.

Après ce film, encore sous le coup de l'émotion, on s'est offert une petite bouffe dans un chinois.  Où je ne retournerai pas, passque, enlevant mon écharpe (Strelli) d'un geste féminin mais néanmoins brusque, j'ai totalement démantibulé une pauvre orchidée qui passait par là.  Malgré mes excuses, j'ai bien senti que la madame elle appréciait pas, passque normalement quand quelqu'un s'excuse, on dit « c'est rien », en souriant, même si c'est pas rien, mais là elle a rien dit, elle a pas souri, et elle m'a même pas regardée.

A mon retour, j'ai filé sur le net pour tout découvrir de cette saga : les quatre tomes que je vais m'acheter illico presto, le succès incroyable (paraît même que le dernier tome a détrôné Harry Potter en nombre de ventes), le fait que c'est réellement destiné aux ados puisqu'édité en collection jeunesse (glups, tant pis), le prochain tournage en mars (viiiiiite), les fans en délire dont je fais maintenant partie.  C'est inévitable maintenant, faut je m'achète le tome un dès que possible.  Aujourd'hui ?  Aujourd'hui c'est les soldes, je hais les soldes... je me terre chez moi durant les soldes.  Je ne vois personne durant les soldes.  Je ligote ma carte bancaire durant les soldes.  Mais l'envie est là.  Vraiment trop là.

Bien entendu, mon seul regret : les voix françaises.  En écoutant la bande-annonce en VO, limite si j'ai pas pleuré des larmes de sang (ah ah ah, sang, vampire, vous me suivez ?), passque les vraies voix sont normales et belles, pas gnangnan comme toutes les voix françaises.  A croire que les ceusses qui doublent en français sont recrutés sur la gnangnantise de leurs voix.

J'ai juste un petit truc hors sujet à dire, pour conclure.  Passque bon, ça doit être dit.  En entrant dans la salle de ciné, j'ai lâché, sans doute comme d'hab, une bêtise un peu bête (logique pour une bêtise), puis j'ai ajouté « chuis bête hein ». Ma filleule a alors dit « oui, mais c'est pour ça que je t'aime bien ».  Quand je me suis offusquée, pour me prouver ma bêtise, elle a ajouté « d'ailleurs, hier, tu m'as demandé si Twilight c'était pas enfants non-admis, ah ah ah ah ah ah, sacrée marraine va ».  Sans oublier que juste avant notre départ pour le ciné, voyant la photo illustrant ma chronique Flair sur ce blog, elle m'avait demandé « pourquoi tes mains sont toutes ridées marraine ».  A mon avis, je dois en oublier d'autres, en plus.

Sale gamine va.  Se moquer ainsi de sa pauvre vieille marraine ridée, au QI d'amibe et plus dans le coup.  C'est pas charitable.

Enfin. La vérité sort de la bouche des enfants, comme on dit.  Mais si quelqu'un connaît l'adresse de la société protectrice des marraines, je suis preneuse.

tout savoir sur cette saga

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