Magazine Journal intime

Pour elle

Publié le 03 janvier 2009 par Anaïs Valente

Est-ce une bonne idée d'aller au cinéma un premier jour de soldes ?

Je dis oui, passque tous les gens sont dans les magasins, donc les salles sont désertes, ou presque.

Ainsi, après une petite virée à la recherche de Fascination (le livre dont est tiré le film Twilight-fascination vu ce vendredi) virée dont je vous parlerai demain, passque le dimanche on lit au lit, virée qui s'est limitée à la visite de trois librairies, passque vu le monde, le froid dehors, la chaleur dedans, trois magasins m'ont largement suffi, je décide d'aller voir Pour elle à l'Eldorado.

Pour elle, c'est un thriller français.  Ils sont tellement rares, je trouve, qu'ils méritent d'être vus.  Et puis y'a Vincent Lindon.  Et moi j'aime Vincent Lindon, je lui trouve un charme fou.  Et y'a aussi Diane Kruger, trop jolie. 

Le film commence comme une comédie romantique : ils s'aiment, ils ont un choli petit gamin blondinet, elle fait une photo familiale toute mignonne chaque matin, ils sont heureux et ça se voit.  Puis, en une seconde, tout bascule : elle est arrêtée, suspectée de meurtre, condamnée.  Ensuite, tout bascule à nouveau : il décide, pour elle, rien que pour elle, de la faire évader.  Un prison break à la française, en quelque sorte, même s'il organise tout ça de l'extérieur.  Le film passe alors de comédie romantique à drame, pour finir en thriller haletant.  Angoissant.  Stressant.

J'ignore si le scénario est réellement crédible, mais je m'en moque, tout bien réfléchi.  Moi j'y ai cru, passque jusqu'au bout, j'étais scotchée à mon siège, mains moites, aisselles moites (c'est frais), priant de toutes mes forces pour que le plan fonctionne, pour qu'ils se retrouvent enfin et pour que le film se termine en comédie romantique, comme il avait commencé.

Ça doit être ça, un film réussi : lorsque le spectateur, en l'occurrence la spectatrice (j'avais écrit spectacteur et spectactrice, aurais-je un désir refoulé ?), veut, du fond de son cœur, y croire absolument.  Lorsqu'elle aime les personnages au point que leur avenir lui importe plus que tout, au moins durant 1 heure 36 minutes. Lorsqu'elle veut une happy end.

Vincent Lindon est tout mignon dans ce rôle d'homme fou d'amour au point d'en devenir presque fou.  Il est touchant dans ce rôle de mari déterminé, qui fera tout pour sa belle.  Diane Kruger est touchante au possible.  Et les personnages secondaires également.

J'ai aimé.  Voilà.

Et depuis lors, j'ai en tête la chanson « Pour elle » de Richard Cocciante.  Une chanson superbe, qui me met toujours la larme à l'œil (oui, c'est cucul, j'assume).  « J'irai au bord de l'invisible, où l'amour tient en équilibre, pour elle j'oublierai qui je suis, j'écouterai tout ce que son cœur dit, pour elle ».  Y-a-t-il un remède contre les chansons en tête, docteur, passque ça devient systématique chez moi, et parfois saoulant, surtout quand j'ai en tête « ce matin un lapin a tué un chasseur » ou « papillon de lumière » et que Mostek est au bord de la crise de nerfs...

pourelle



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