Magazine Humeur

Ceci est mon corps… ceci est mon sang…

Publié le 04 janvier 2009 par Rim
Plus de 400 morts, plus de 2000 blessés. Des civils, surtout des civils. Des femmes, des enfants. La loi de la légitime défense! 400 contre 4, ça ne fait pas beaucoup, mathématiquement parlant, ça fait trop, sans parler de l’aspect humainement inhumain de « la chose », car cette mort n’est plus une part inséparable de la vie, c’est un acte barbare administré par la main de l'Homme contre toute forme de vie.
Condamner le corps entier pour un cancer ! Est-ce logique ? Est-ce éthique ?
La liberté se nourrit de sang ! La liberté de qui? de ceux qui ont tout perdu pour le droit des autres? C'est plutôt la domination qui se nourrit de chaire fraîche, qui se saoule du sang d’enfants.
C’est la faute de qui ?
Pas celle d’un état qui défend la paix de ses civils.
Pas celle d’un peuple qu’on décime pour assurer la paix d’un état.
Le seul coupable c’est l’humanité qui se cache derrière des idéologies pompeuses, des termes piochés dans les cimetières de l’histoire, pour ajouter du composte à l’horreur d’être humain.
Une roquette tue ce qu’elle touche, un missile qui détruit un immeuble entier et creuse des tombeaux jusqu’au 3ème sous-sol décime même l’espoir de survie. Connaissez-vous la déflagration de ces missiles ? La douleur dans les oreilles est tranchante, l’effet souffle vous arrache le cœur et l’air des poumons en vous projetant comme un vulgaire objet humain, le bruit vous laisse malentendant des jours, si ce n’est pour la vie. C’est l’horreur, mais vécue par des enfants ça n’a plus de mots pour définir.
Un jour je tombe sur un article qui défendait le blocus sur Gaza. On n’affamait pas les gens. Il y avait des fruits et légumes sur les étales des commerçants. C’est à vomir sur l’humanité. Ce n’est pas parce que des gens arrosent leurs soirées de champagne hors de pris pétillant dans des flûtes de cristal, dans la chaleur d’hôtels particuliers parisiens que les mal logés, les SDF n’existent pas.
Tout ce qu’un Palestinien demande c’est retrouver ses terres arrachées en 67, pas plus. Ni la Palestine d’avant Israël, ni la domination raciale, ni la haine, ni la guerre.
Vivre en paix est le rêve de tous. Voir grandir ses enfants, et ses petits enfants. Ne pas penser au jour où on aurait à chercher le souffle de la vie dans le corps inanimé de son enfant, criblé de balles, déchiqueté par les éclats d’un obus. Se débarrasser de cette peur qui noue le ventre et la gorge, qui ternit l’existence quand la vie est rythmée par les bombardements.

Que ceux qui croient que ceci n’est qu’un mythe aillent voir de leurs propres yeux les horreurs de la guerre, de la famine, de la mort qui rase tout à son passage. Horreurs parce que c’est la main d’un semblable qui appuie sur le bouton, c’est la voix d’un semblable qui condamne au sang et au feu le corps d’un petit garçon, d’une petite fille, d’un nouveau-né.
Sur la terre de celui qui avait donné sa vie pour sauver les âmes mortelles, aucun sang n’arrive à assouvir la soif de pouvoir. Au royaume du Roi on arrache en lambeaux l’innocence pour bâtir un pays. La guerre est criminelle, ce qui se passe à Gaza dépasse même le sens de l’inhumanité

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