On va pas s'souhaiter la bonne année, ce s'rait absurde. Dire bonne année aujourd'hui, ça couterait cher en xanax pour pas grand chose. Ce s'rait vraiment toucher l'fond des formules creuses. On sait qu'on va crouler sous les gravats d'la machine financière qui tient plus en l'air, et qu'sous sa façade effondrée on va entrevoir la vraie sale gueule du système. On voit déjà qu'il porte un uniforme. Dire que quand on en voyait qu'la queue c'était déjà pas agréable. Maintenant qu'la Finance à l'fond d'son pantalon décousu, j'vais pas t'souhaiter la bonne année, pas la bonne santé privatisée - quand l'cancer sauvera les banques.
2009 s'ra une pure merde. J'ai déjà le plus profond mépris pour ceux qui vont s'réveiller cette année. Ceux qui vont manifester, s'battre pour "changer l'monde". Je serais d'aucune révolution, maintenant qu'c'est nous les "victimes du systèmes", ça n'a plus aucun sens de s'battre. Au contraire, il est indispensable de savourer pleinement cet échantillon de merde qu'on a consenti à faire subir aux trois quarts de la planète depuis des lustres. C'est la moindre des choses, un genre de carême social. Alors que réagir aujourd'hui serait d'la pure mesquinerie, rien d'romantique, rien qui m'intéresse. J'encourragerais les CRS depuis mon banc d'touche. J'écrirais des poèmes à la gloire du fascisme pour creuser des ulcères des les ventres pleins d'tous ces révoltés d'bac à sable.
En 2009, ce s'rait une honte de vouloir sauver quelque chose. Tout est à jeter.