C'est
une Chinoise transplantée. Elle parle quelques mots de
français, elle ne comprend pas tout. Elle baisse les yeux,
elle s'efface, se fait toute petite derrière ses grandes
lunettes carrées.
A côté, il y a un autre
Chinois. Pas le même genre. Les cheveux longs, une coupe à
la mode, des habits noirs et des baskets rouges. Non non, il n'a rien
à voir avec elle.
Il regarde une fille qui porte une
minijupe en jeans effrangée au bas, un T-shirt moulant, un
grand manteau ouvert. Sur ses cheveux longs et travaillés en
boucles, des lunettes de star remontées. Un sac en cuir à
l'épaule. Téléphone portable collé à
l'oreille. Bien entendu.
La nouvelle année théâtrale
s'annonce sur des affiches. Le petit train touristique parcourt la
ville, plein de Japonais frigorifiés avec des chapeaux floopy
Bob, d'enfants au nez rouges, de vieillards couverts d'écharpes.
La locomotive avec sa grande cheminée klaxonne joyeusement
pour prévenir de son passage et entre dans le parc gelé.
Pouet pouet.