Magazine Journal intime
Dublin-Belfast-Glasgow-Edimbourg-Glasgow-Belfast-Dublin-4
Publié le 06 janvier 2009 par ThywanekNous voilà donc Garmin Greg et Moi en route pour Edimbourg. Je dis nous voilà en route, mais bien entendu le lecteur attentif et assidu aura perçu la clause de style exploitée à l’intention de créer un mouvement dans le présent à partir d’une action passée. Et qui commence un peu à dater. C’était déjà l’année dernière…
Cependant il y a encore deux étapes à traiter après celle-là, et il va bien falloir en finir.
Signalons d’entrée que cet article va iconographiquement faire l’objet d’un concept : pas la moindre bouille de Greg ni de Moi sur ces clichés ! Incroyable non ?
Oui, bon, sauf une exception, la première, où vous pouvez m’apercevoir usant d’une cabine téléphonique qui fit la célébrité de ces contrées lointaines à l’époque ou il était difficile d’en mettre une, ou son équivalent pratique, dans sa poche. Là je suis en train de causer avec la Queen au sujet du tarif exorbitant des parcmètres et des contraventions au pays des Royaume-Unisiens. Parce que quand même !!! Une halte au Château, d’Edimbourg, deux heures de ticket = 3£ ! Nous retournons à la voiture avec deux minutes de retard, et vlan : 60£ de pv, comme à Glasgow la veille ! Alors je dis à la Queen : « Dis-donc Bessy, you don’t think you are exagering a little beat ? » Elle fait semblant de ne pas comprendre : « De qwuelle bite you are parling about, Sir ? » Du tac au tac je lui rétorque : « It is not the question Your Majesty. Just I think you want make yourself balls in gold under our back ! » Elle continue à faire l’Idiote. Et en même temps je sens sa voix trembloter. Elle a l’air toute émoustillée : « De qwuelles balls you are causing about, Sir ? » Elle m’agace : « Don’t change of conversation Queenetckaïa ! I’m furious ! » Elle se fait langoureuse : « Do you want a meeting with me, naugthy boy ? Oh yes ! Tell me yes ! You seem so hot ! » Je suis consterné. Comme le montre assez bien la photo. Là-dessus elle me fixe un rencard derrière Buckingham le soir même. Effondré je dis juste en bafouillant un peu : « Heu well, well, well, I’m sorry, it’s a mistake, it’s a mistake. Allez ! Bye bye ma Queen ! » Et je raccroche.
Je comprend mieux pourquoi beaucoup de Grands-Bretons viennent s’installer dans notre beau pays de France. Encore qu’avec la sous-queen Carla et son roitelet talonné il n’est pas sur non plus qu’ils ne repartent pas bientôt…
Bref, Greg et moi décidons d’aller raquer nos pv à la poste, pour avoir le rabais de 50% : on m’avait parlé des soldes en Grande Bretagne : je voyais pas ça comme ça.
Heureusement cela n’a pas entamé la fièvre shoppinesque de Greg : ne pas confondre shoppinesque qui est une sorte de fièvre acheteuse avec la fièvre chopinesque qui elle est une fièvre éthylique provoquée par l’absorption effrénée de jus de céréales fermentées servies dans des chopines. D’ailleurs chopine vient paraît-il de Chopin, célèbre pianiste Polono-tuberculeux du milieux du dix neuvième siècle, que sa copine Georges trompait avec son pote Alfred, à moins que ce ne soit le contraire, à tel point qu’on en a oublié pourquoi une chopine s’appelait une chopine. C’est vous dire !
Mais bon revenons à nos moutons. En Ecosse ! Quel sens de l’à-propos n’est-ce pas ?
Donc Greg fait les boutiques. Nous finissons pas pénétrer dans une luxueuse échoppe à l’enseigne de Victor Hugo Boboss, ou de je ne sais plus trop quel concepteur vestimentaire à l’attention des jolis gazoux hébétés qui flottent dans des pub où ils ont des penderies grandes comme des salles à manger. Rayon manteaux. Logique, il cherchait un jeans ou des chaussures. Rapidement suivi par une vendeuse qui parfume agréablement son office d’un charme qui me fait comprendre que Greg ressortira avec un manteau. Donc quitte à faire je m’en mêle et c’est grâce à moi qu’au lieu de faire l’emplette d’un quelconque coupe-froid dont l’ordinaire pouvait rappeler la platitude d’une chanson de Bénabar, Greg consent à l’achat d’un magnifique manteau, très original, très classe, avec ce qu’il faut de sobriété et d’élégance raffinée. Du coup je vais rajouter à ma carte de visite « conseiller vestimentaire » : j’en connais un paquet que ça va sauver de bien des situations chiffonesques.
Mais là n’est pas l’essentiel. Dommage parce que ça fait déjà une page …
Non, l’essentiel, c’est qu’Edimbourg est une très très très très très belle ville. A deux ou trois très près. Sans rire, c’est une belle ville, ainsi qu’en témoignent les autres photos qui suivent et qui ne se ressemblent pas, bien qu’elles attestent toutes que d’une part ce que je dis est vrai, et que, d’autre part, Greg maîtrise de mieux en mieux son nouveau capteur d’images.
Notez sur deux d’entre elles la présence d’individus de sexe masculin, portant ici pantalons à carreaux, et là, jupe à carreaux, autrement nommé kilt dans l’idiome local mondialement répandu en l’occurrence.
Notez-le car, exceptionnellement, il me faut avouer que j’ai trouvé ça très seyant dans les deux cas. Or, et cela fera sûrement le sujet d’une prochaine communication scientifique, il m’est impossible de considérer comme faisant complètement partie de l’humanité tout représentant à verge et testicules se vêtant de quoi que ce soit à carreaux en dessous de la ceinture. C’est comme ça. J’en ai parlé. Cela ne ressort d’aucun symptôme de ma complexion névrotique. Et je vous le prouverai.
Nous profitons de ce trop court passage dans la capitale Ecossaise pour nous entendre, Greg et Moi, à propos d’un goût commun pour la cornemuse.
C’est émouvant.
La cornemuse.
Là-dessus, retrouvons notre Garmin adorée.
Et hop, back to Glasgow.