Mes co-voituriers passent le temps de l’allée et du retour dans la chaleur douillette de l’habitacle de la voiture, dans la description des horreurs vue la veille et les commentaires. Mes collègues aussi, sont des lions indomptables, des révolutionnaires hardis, décidés à en découdre à mains nues s’il le faut, à sauter en l’air cueillir la bombe avant de toucher le sol et offrir ainsi leur vie en martyre. D’autres dans l’anonymat des forums, des commentaires, des blogs, claironnent victoires et vengeances, comptent les amis, désignent les traitres et les vendus. Mais combien sont sortis dans la rue, ou essayés, ou voulus, ou même dénoncés l’obstruction faite au droit de tout simplement manifester librement, de brailler à gorge déployée. Tant que cette majorité ne verra dans ce conflit que le gargouillis de ces trippes et non pas l’appel impérieux de la raison, à vouloir assoir des sociétés de droits respectueuses et respectées, gouvernées par des respectueux et respectés, elle restera en spectateur, comptable, commentateur, malheureuse castrée, écrasée et surtout non respectée. Mais heureusement, j’ai su me démarquer de la sottise, de la banalité, de l’hypocrisie et du défaitisme répandu. Je n’attends rien n’en déplaise au troupeau, demain le réveil sera rude, mais pas pour moi.
A bon entendeur salut.