Magazine Journal intime

Les cerfs-volants de Kaboul

Publié le 10 janvier 2009 par Anaïs Valente

Voilà ce que j'appelle un film superbe. Superbe de chez superbe.

Un film que j'ai loué (sur DVDpost, vous connaissez le topo) un peu par hasard, parce que je croyais me souvenir vaguement qu'on en avait dit du bien, que c'était tiré d'un roman à succès.  Et c'est tout.

J'aime ça, parfois, regarder un film dont je ne sais rien.  Déjà, le DVD reçu (sans boîtier) portait le titre anglais « The kite runner » (titre ô combien plus joli d'ailleurs), ce qui ne me disait rien de rien.  Jolie surprise qui m'attendait.

Je trouve le résumé assez tartignole et peu représentatif de ce qu'est ce film, mais je vous le livre tout de même (en plus j'ai dû corriger deux fautes, titchu) : « Au début des années 70, au cœur de Kaboul, deux amis, Amir et Hassan, partagent le bonheur d'un après-midi à faire voler des cerfs-volants. Mais conduit par la peur, Amir trahit son ami, qui sera à jamais blessé, puis quitte l'Afghanistan. Vingt ans plus tard, il revient dans son pays, marqué par le passage des Talibans, à la recherche de la paix et du pardon... »

Ce film est tellement plus.  Mais, comme toujours, comment décrire cela par des mots ?

Juste après l'avoir vu, je me suis dit « c'est l'histoire d'une rédemption ».  Puis je me suis (encore) dit « fichtre Anaïs, keske tu parles bien, mais t'exagère un tantinet avec ta rédemption, tu crois pas ? »  Puis, comme d'habitude avec les DVD, j'ai regardé tous les bonus, making of et autres commentaires, et j'ai entendu ce mot un nombre incalculable de fois : rédemption.  Bingo.  J'avais vu juste.  J'avais ressenti juste.  Une rédemption, vraie de vraie, pure et dure.

Tout est beau dans ce film.  Et tout m'a étrangement émue.  Même la cruauté.  La douleur.  L'amitié perdue.  Puis retrouvée.  La souffrance.  Et l'amour.   

Les acteurs sont, sans exception, géniaux.  Enfants comme adultes.  Mêmes les grenades ont leur rôle à jouer.  Pas celles qui explosent.  Celles qui sont gorgées de jus.

Et puis les bonus valent le détour, on y apprend plein de choses passionnantes, comme souvent dans les bonus, mais j'ai envie de le préciser encore et encore, passque c'est important : regardez les bonus, si vous avez un jour ce DVD entre vos mains.

Cerise on the cake, ce film m'a permis de découvrir la vie en Afghanistan, avant les talibans.  L'âge d'or.  Avant le temps où les cerfs-volants furent interdits.  Et de découvrir qu'il existe, sur cette terre, des gens qui interdisent les cerfs-volants.  Pourquoi, Dieu seul le sait.  Ou Allah.  Et puis non, je forme le vœu qu'eux-mêmes ne le sachent pas.  Parce qu'il est clair qu'aucun dieu digne de ce nom n'interdirait les cerfs-volants.

J'ai beaucoup pleuré en regardant ce film.  Mais pas d'une tristesse lourde.  D'une tristesse parfois triste (logique), parfois joyeuse (illogique), mais toujours une tristesse qui laisse de l'espoir.  Espoir, sans doute, que les cerfs-volants soient un jour réhabilités là-bas.  Qui sait.  Un jour.

cerfsvolants



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