D’autre part, il avait été inscrit sur la tablette ceci : « Qu’un étranger d’un autre groupe monastique qui a une autre règle ne mange ni ne boive avec les frères, qu’il n’entre pas dans le monastère, à moins qu’il ait été trouvé en voyage. » Toutefois, pendant trois ans, ils n’admettront pas en dedans du chœur celui qui est entré pour rester avec eux. Mais quand il aura fait des travaux plutôt corporels, au bout de trois ans, il pourra entrer. Il était ajouté : « En mangeant qu’ils couvrent leurs têtes de leurs cuculles, afin qu’un frère ne voie pas un autre frère en train de manger. Il n’est pas permis de parler quand on mange, ni de regarder autre chose que l’écuelle ou la table. » Et il leur prescrivit la règle de faire pendant tout le jour douze prières, douze au lucernaire, douze dans les vigiles nocturnes et trois à l’heure de none. Au début du repas, il est de règle de chanter un psaume avant chaque prière. Comme Pachôme objectait à l’ange que les prières étaient peu nombreuses, l’ange lui dit : « J’ai précisé cela pour assurer d’avance que même les petits viennent à bout de l’office de règle, sans être affligés. Quant aux parfaits, ils n’ont pas besoin de réglementation car, seuls dans leurs cellules, ils consacrent leur vie entière à la contemplation de Dieu. Mais j’ai légiféré pour tous ceux qui n’ont pas l’esprit dirigé par des vues supérieures, afin que, quand même ils seraient comme des domestiques en remplissant l’ensemble de leurs observances, ils aient été établis dans des conditions d’assurance devant Dieu. »
évêque Pallade : vies d'ascètes et de Pères du désert