Magazine Journal intime

Quand la mort rode

Publié le 12 janvier 2009 par Anaïs Valente

(Billet écrit samedi - A ne lire que si vous connaissez Bones et si vous avez vu toute la dernière saison diffusée ici).

Ce matin, très tôt, chuis allée mettre le chauffage dans le frigo, oups, dans la salle de bain, en prévision de ma douche pré-shopping en ville avec Mostek.  Mostek avait en effet décidé, la folle, de passer me prendre à 9h30, soit quasi avant le chant du coq.  D'ailleurs je doute que le coq ne chante à cette température (- 12° à 9h30, dixit la tuture de Mostek, faut-il être folles pour sortir en ville par un temps pareil).

En attendant que la salle de bain quitte sa température polaire, j'ai regardé les trois derniers épisodes de « Bones », une série que j'aime beaucoup, passque le personnage principal est attachante d'étrangeté, passque son adjoint est mignon à souhait et passque, bordel de dieu, ils vont bien finir par s'embrasser un jour et vivre heureux pour les siècles des siècles, titchu.

J'avais déjà tenté de regarder ces trois épisodes jeudi soir, en rentrant d'Australia, mais je m'étais lamentablement endormie pour me réveiller en sursaut au moment où Bones hurlait « Boooooooth ».  Je craignais le pire.

J'avais aussi tenté de regarder hier soir, tard (genre 1 heure du mat), mais je m'étais à nouveau lamentablement endormie.

(attention, si vous n'avez pas vu les derniers épisodes de cette troisième saison, ne lisez pas ce qui suit).

Ce matin donc, rembobinage (le 3ème) de la cassette.  Premier épisode.  Salle de bains toujours glaciale.  Deuxième épisode.  Soudain, fin de l'épisode, le drame : une folle dingue amoureuse de Booth tente de tirer sur Bones, la vilaine jalouse (la folle, pas Bones).  Booth, dans un accès chevaleresque, s'interpose et se prend la balle en pleine poitrine.  L'épisode se termine sur Bones penchée sur lui, le suppliant de tenir le coup.  Même pas elle ne l'embrasse, titchu de titchu.

La salle de bain est chaude.  Il est 9 h, je DOIS quitter mon lit.

Je regarde tout de même le tout début du troisième épisode, espérant voir Booth à l'hôpital mais néanmoins en grande forme.

Et c'est là que le monde s'écroule, que la pièce tourne et tourne encore, que je frôle l'évanouissement, que les larmes me montent aux yeux (mais si, j'exagère, mais bon, faut bien mettre un peu d'émotion dans ce billet) : toute l'équipe part à l'enterrement de Booth.

Je ne peux en croire mes prunelles et mes pavillons : il est mort.

Sans avoir embrassé Bones, sans avoir vécu heureux avec elle.  Titchu.

Je quitte mon lit, désespérée comme une femme au foyer.

Dans ma douche, mes larmes se mélangent à l'eau brûlante (là encore, j'exagère, mais vous connaissez la chanson).

Je ne déjeune pas, appétit coupé par le drame qui vient de se jouer sous mes yeux.

Mostek arrive, je monte en voiture.  Et je lui annonce cette nouvelle : « je peux pas le croire, Booth, mort, je peux pas le croire je peux pas le croire ».

Voyant son air étonné, je réalise mon erreur : j'ai fait du teasing involontaire.  Elle n'a pas encore vu les épisodes. Argh, vilaine Anaïs qui sans le vouloir a tout dit.

Mostek est cependant fort étonnée, car elle a vu les épisodes.  Nous discutons un peu de cet épisode dont je n'ai vu que trente secondes à peine.

Soudain, la pièce tombe.  Mostek se met à sourire.  Puis à rire.

Plus le choix, je dois savoir.  Elle doit me dire.  Je dois savoir.

Si ma salle de bain n'avait pas été chaude, s'il n'avait pas été 9 h, si j'avais regardé plus que 30 secondes, j'aurais su.

J'aurais tout su.

Qu'il était impossible de faire mourir le futur amoureux de Bones (si, c'est son futur amoureux, je le sens je le sais).

Qu'il est donc pas mouru.  Of course.  Bête Anaïs de l'avoir cru.

Nous partons ensuite faire notre shopping (un disque dur externe - chat échaudé craint l'eau froide, le goût des Belges 1 et 2 - yessssss, un DVD dont j'ai déjà oublié le titre), heureuses de savoir qu'un jour, oui un jour, Booth embrassera Bones.

bones



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