Marguerite, la cane, vivait dans une ferme avec son papa et sa maman. "Ne t'aventure jamais hors de l'enclos, lui recommandaient-ils, Casimir, le chat, rôde toujours dans les environs."
Une barrière fermait l'enclos [rien de tel pour arrêter un chat qu'une barrière, c'est bien connu !], et Marguerite passait sa journée à jouer avec les poules, les oies, et, à l'occasion, avec Émilie, la vache.
Un jour, Marguerite demanda à la limace [c'est étonnant, tiens, une limace avec une coquille sur le dos] de jouer avec elle. Elles étaient toutes les deux en train de courir [une variété de limace à pattes, sûrement ! ], quand un papillon bleu s'en vint survoler l'enclos.
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Jusqu'à ce jour, Marguerite n'avait jamais vu de papillon. "Où vas-tu ?" interrogea t-elle. [Ses parents ne lui ont visiblement pas appris à ne pas parler aux inconnus, ni à se montrer polie... mais passons...]
"Je vais voir les bleuets dans les champs" répondit le papillon. "Accompagne-moi, et je te les montrerai". [Tiens, pourquoi pas des sucettes ?]
Marguerite passa sous la clôture et se mit à suivre le papillon. "Voici des bleuets, des tulipes, des renoncules !" s'écria le papillon en virevoltant au-dessus des fleurs. [Les bleuets sont... bleus. Ah non, tiens, ce sont les tulipes. Pas de marguerites, à la part la petite cane.]
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Tout à coup, on entendit un bourdonnement. Une abeille survint. Le papillon l'aperçut et s'envola aussitôt. [Les abeilles mangent les papillons, c'est bien connu !]
"Ce trèfle donne vraiment le meilleur miel", dit l'abeille. Elle en offrit un peu à Marguerite, et ramena le reste à la ruche. [Les fleurs produisent donc directement le miel ! Les abeilles ne font que le transporter vers la ruche ! Moi qui pensait que... non, laissez tomber, c'était très bête de ma part...]
Marguerite regarda le ciel, elle remarqua une hirondelle qui planait. L'abeille la vit aussi. "Il est temps que je m'en aille", dit-elle. Aussitôt, elle pris son envol. [Trouillarde !]
L'hirondelle montra à Marguerite les nuages dans le ciel et son nid sous une gouttière. [Les nuages dans le ciel... ah ben ça valait bien la peine de prendre tous ces risques...]
Mais derrière le grand orme, Casimir, le chat, guettait. Il commença de s'approcher. L'hirondelle, l'ayant vu, salua Marguerite et s'éleva dans le ciel. [Chez nous, les hirondelles attaquent les chats menaçants. Mais bon... c'est plus simple de s'envoler en laissant la copine se débrouiller toute seule, bel exemple !]
Et Marguerite se retrouva seule devant Casimir. Par chance, l'étang était tout près. [ça, pour de la chance...]
Là, Casimir ne pourrait la suivre. Elle s'y précipita, et appelant sa maman se mit à barboter vers l'enclos. [Ben oui, appelons maman, tiens, maintenant, qu'elle vienne s'interposer entre le chat et sa progéniture. Ah ça, hein, quand on a les foins, d'un coup, maman, elle est bien utile. Par contre, faire ce qu'elle demande...]
Tous droits réservés "Les Aventures de Marguerite", par Attilio & Karen, Éditions J. Dupuis.