Magazine Humeur

Les infréquentables Nanards

Publié le 12 janvier 2009 par Etxe

Bernard Kouchner et Bernard Tapie sont les deux faces d’une même mauvaise pièce. Tapie, c’est le Kouchner du pauvre. A moins que ce ne soit Kouchner qui soit le Tapie du riche.

Kouchner le docteur, et Tapie le malade. Obsédés par leur image, nos deux Nanards partagent un ego surdimensionné, un exhibitionnisme avéré, une recherche permanente de la lumière, une propension nauséabonde à mélanger les genres et une incapacité chronique à accepter la critique.

Curieux clin d’œil de l’histoire : ce sont deux Présidents aussi antagonistes que Mitterrand et Sarkozy qui « en auront le plus fait » pour ces deux fils de télé. Probablement pour des raisons diamétralement opposées. Mitterrand leurs vouait une admiration condescendante, Sarkozy leurs voue une con d’admiration ascendante.

Tapie, pour montrer sa tronche à la télé, aura tour à tour enregistré un disque dans les années 70, présenté des émissions pseudo économiques (sur fond de dépeçage industriel) dans les années 80, co-animé des séances d’aérobic télévisuel, donné la réplique à Le Pen, joué au Président de Club de Foot, occupé un poste ministériel, tenté une OPA sur les Radicaux de Gauche, repris puis revendu une grande marque sportive, pour finir mauvais acteur de théâtre dans les années 2000.

Kouchner de son côté, pour montrer sa tronche à la télé, aura monté puis quitté une grande ONG, aura fait des apparitions dans une série B française (dont il était le scénariste) dans les années 70, fait le ministre, porté des sacs de riz en Somalie (trois prises furent nécessaires pour réussir la célèbre photo…), épousé une des prêtresses de la télé française, essayé en vain de décrocher un poste à l’ONU ou à l’OMS, échoué à organiser le Kosovo, tenté une OPA sur les Radicaux de Gauche (décidément…), coaché des dictateurs africains (Bongo, Sassou-Nguesso and Co.) ou cachetonné pour le compte de grandes multinationales pétrolières.

Car parmi les grands points communs entre nos deux Nanards, le mélange des genres est une spécialité de leur « maison commune ». Jonglant allègrement entre charges ministérielles, affaires commerciales et relations collusoires avec le show biz et la presse.

Exemple récent du mélange des genres à la Tapie : sa récente pièce de théâtre (son nouveau job), diffusée en prime time sur Télé Sarko (son pote) où il assassine, sous couvert de dialogues de Boulevard, ses adversaires dans l’affaire Adidas-Crédit Lyonnais (son ancien business).

Le dernier mélange des genres à la Kouchner, que Pierre Péan dénonce dans un livre à paraitre ces jours-ci, concerne quant à lui l’Afrique : il aurait profité de son portefeuille ministériel (son job d’aujourd’hui) pour inciter Bongo (son pote) à régler des factures en retard (800.000 euros, sur un total de plus de 2 millions, des queues de cerises…) pour une prestation de conseil en organisation sanitaire (son job de « de temps en temps ») s’appuyant sur ses compétences de médecin (son job d’avant).

Prêt à toutes les outrances, Kouchner aura même récemment renié 40 ans d’engagements (souvent discutables d’ailleurs) pour les Droits de l’Homme, en Karchérisant Rama Yade (sur ordre de l’Elysée) en prétendant que « droits de l’homme » et « politique étrangère » étaient non conciliables. Il a aussi vendu son âme au Pape, en signant, dans le dos de Valérie Pécresse, une convention avec le Vatican permettant la reconnaissance automatique des diplômes des universités catholiques. Ce qui s’assimile, une paille, à la fin du monopole de l’Etat dans l’attribution des diplômes universitaires (même si depuis, le Vatican a mis de l’eau bénite dans son vin de messe).

Dernier point commun, et non des moindres, entre nos deux Placid et Muso, leur refus de la critique et leur capacité à perdre les pédales dès que leur contradicteur devient accrocheur. Tapie qui s’énerve contre Olivier Galzi (qui lui avait pourtant ciré les babouches pendant 10 minutes) quand ce dernier ose faire remarquer que les dialogues d’ « Oscar » ont été légèrement revus à la sauce « Crédit Lyonnais ». Kouchner, qui insulte Ulysse Gosset sur France 24 après un reportage qu’il juge « inacceptable ». Ce dernier vient d’ailleurs de se faire virer de France 24, quatre mois après les faits, par la patronne de France Monde (la tutelle de France 24), une certaine… Christine Ockrent…


Retour à La Une de Logo Paperblog