Blanche ODIN, aquarelliste du 20 ème siècle

Publié le 14 janvier 2009 par Masmoulin

Blanche ODIN ( 1865 - 1957) est une aquarelliste française née à Troyes en 1865.

 Elle est contemporaine des mouvements artistiques majeurs de la fin du 19 ème siècle et du début du 20 ème siècle. A l’âge de 12 ans ses parents s’installent à Maubourguet (Hautes Pyrénées). A partir de 1882, elle vient , chaque année, à Paris où elle fréquente des ateliers et académies. En effet, à cette époque l’Ecole des Beaux-arts est encore fermée aux femmes. Elle travaille notamment avec Madame De Cool. Elle également suit les cours de Madame Herbelin miniaturiste et Monsieur Chaplin. Elle rencontre aussi Madeleine Lemaire, aquarelliste réputée à l’époque. En elle ouvre en 1900, à 35 ans, un atelier, rue du Vieux colombier à Paris. Elle obtient ses premiers succès publics. Ses œuvres sont reçues à l’Exposition Universelle et elle est admise au Salon des Femmes peintres. Elle illustre les Contes blancs de l’écrivain Jules Lemaitre. A cette époque l’administration des Beaux-Arts lui achète plusieurs aquarelles. Une des ses aquarelle est acceptée par le jury du Salon des Artistes Français auquel elle participera jusqu’en 1945. Elle y est très vite classée « hors concours » compte tenu de la qualité de ses œuvres. Quand elle réside à Maubourguet elle s’intéresse aux paysages, aux scènes animalières et fait aussi quelques portraits.

C’est à partir des années 1925 que l’on trouve ses premières séries de roses, qui ont fait sa réputation. Les fleurs, réalisées dans une palette vive, sont éclatantes. Elles sont alors toujours mises en scène dans un décor, avec des vases toujours différents .

Blanche Odin fait montre de sa grande maîtrise des couleurs et de l’eau. Dans la décennie suivante et jusqu’à sa disparition en 1957, elle utilise un arrière plan neutre. A cette époque elle s’installe à Bagnères-de-Bigorre. C’est la galerie Georges Petit à Paris qui présente ses œuvres. Elle offre en 1948 à sa ville d’adoption un ensemble de 48 aquarelles, qui constitue le fonds de l’exposition permanente qui lui est dédiée, au Musée Salies.

On ne regrettera qu’une chose, c’est qu’elle ne semble pas connu en dehors de la France et des pays limitrophes. Je suis convaincu qu’elle sortira maintenant de ce relatif anonymat. On trouve des informations sur cette aquarelliste sur le site du musée de Bagnères :

http://www.museesbagneres.fr/blanche_odin_013.htm

Par ailleurs, Madame Monique Pujo-Monfran, aquarelliste qui réside dans cette région a publié deux ouvrages qui ont contribué à mieux faire connaître plus largement Blanche : 

« Blanche Odin Lumière d’aquarelle » et « Blanche Odin Passion Aquarelle »

http://www.monfran.fr/mapage/index.html

Ce que faisait Blanche Odin ne peut que séduire, celles et ceux qui sont tournés vers l’aquarelliste dite botaniste, les inconditionnels de l’hyper-réalisme, mais aussi tous ceux qui sont séduits par la limpidité de ses couleurs et l’intense luminosité qui habite ses œuvres, en résumé : La vie !!!

Et bien entendu, on trouvera ci-dessous, l’une des ses oeuvres :

é

é