Magazine Journal intime

Blues

Publié le 16 janvier 2009 par Lephauste

Pas la peine, Non ce matin ça n'est pas la peine qui me conduit, qui m'appuie sur la poitrine comme assise ainsi que la Mélancholia de Dürer, ainsi que pesante elle amarre le coeur de l'homme à son fardeau maladif, l'éther. Non, pas la peine ce matin, pas la peine de s'apitoyer  sur l'éventuel sort qui nous fit amants dès avant que tu ne m'apparus. Car de sorts je m'en jetais jusque là et en autant de crapauds je semais l'or de mes compagnes. Amants nous le fûment tant qu'un enfant nous advint. Un enfant ? Un enfant que je n'étais pas et pourtant, partant,  un père enfant s'éfaçait. Nul ne le revendiquait, il buvait. Pas la peine, non pas la peine ce matin car depuis, d'autres que lui sont passés par les oubliettes des chansons à boire. Amants nous le fument, Jusqu'au combat d'où je désertai, vaincu après avoir été si longtemps vain. Et l'enfant ? L'enfant lui mettait à la voile toute la volonté de sa vie à peine guérie d'avoir ôté de nos visions l'illusion d'être un peu meilleurs, par amour.

Mais non, ce matin pas la peine, ça n'est pas la peine qui me conduit et d'où que je revienne, pas la peine de me distraire. La peine est une compagne que ne contente pas un trou dans la terre. Et sous mes pas les fosses sont à présent, toutes à peu près refermées.


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