La sagesse de «Mémère Yvonne»

C'était ma grand-mère maternelle. Je ne l'ai jamais appelée autrement que mémère. Voilà pourquoi je me fais appeler mémère à mon tour. Pour moi, grand-maman ou mamie, ça ne veut rien dire. Tandis que mémère est associée à plein de beaux souvenirs.
C'était quelqu'un, mémère Yvonne, un vrai personnage, en fait! Une féministe, à sa façon. Une femme de tête, politisée, au courant de l'actualité, capable de faire de véritables petits miracles avec ce qui se trouvait dans son garde-manger. Toujours prête à nous garder à souper, qu'on soit 2 ou 6 personnes et sans qu'on l'ait avisée de notre visite. Elle n'avait jamais besoin de courir au dépanneur. Elle avait toujours tout ce qu'il fallait sous la main. Sinon, elle modifiait les recettes, tout simplement!
Sa foi en «la divine Providence» était inébranlable. Elle croyait que notre destin était tracé pas à pas et qu'on ne pouvait rien y changer.
En cette période de crise qu'on nous annonce sans répit, je pense souvent à elle. Je l'entends me dire : «On a un toit sur la tête, on est à la chaleur et le frigidaire est plein. Qu'est-ce que tu veux de plus?» Chère mémère! Elle bien avait raison.
À suivre...