Notes à propos de "L'art à l'état gazeux" de Henri Michaux

Publié le 17 janvier 2009 par Senaqpeintre
La bravade prémédité de Duchamps consistant à exposer un urinoir de faïence comme une oeuvre d'art reproductible aux USA après avoir défié l'Europe avec son tableau:"nu descendant l'escalier" relevait d'un geste de recréation, une réalité ontologique réalisée à 7 exemplaires.
Les performances et les vidéos contemporaines accompagnées de musique ou de morceaux d'acoustique divers relèvent du "ready-made"
La réalité du tableau fut elle-meme niée par l'usage des papiers collés puis du cubisme au XX siècle: sa disparition progressive est entamée.
Cependant la peinture sur toile ou sur panneaux se survit en effet, la peinture se conserve mieux.
Le malaise provoqué par l'évolution de l'art contemporain entraîne une certaine idée de la nostalgie .
quelle est la défense de l'art? Le renouvellement de l'exigence ou l'exigence du renouvellement?
La crise actuelle est déclenchée par le manque de recul historique.
Nous sommes dans un régime de l' hédonisme, de fusion avec l'objet, nous ne serions plus dans la sacralité de l'art?
Le contact entre l'art contemporain et son public est difficile? Non car il n'y a rien à comprendre et tout à ressentir, il n'y a pas de message émis, il ne reste à ressentir que la fugacité de la trace de nos émois.
"C'est le temps de l'art auquel on ne fait pas attention. " :Grombricht
Le régime actuel de perception est bouleversé, une disparition des communautés de goût, une perte de la mission éducative et formatrice de l'art,renforce le partage des expériences hédonistes de groupe. Pourtant, la notion de communauté demeure. Ce ne sont que les variations des valeurs de perception qui sont différentes de celles d'hier.
Le cycle commence à s'inverser, la roue de l'art de remet en branle...
Senaq jan 2009