Magazine Journal intime

Game over

Publié le 19 janvier 2009 par Lephauste

Fut un temps où Noirte se souciait des affaires du monde comme du premier rivet de son armure de fer blanc où il était écrit : concentré de crétin. Tenir hors de portée des enfants et des donzelles mal séparées. Vous me direz,  Noirte était en amour et quand on est en amour il peut bien pleuvoir des trains de déportés, on s'en branle un peu. Dites moi le contraire et "je vous fous mon poing sur la gueule, sauf le respect que je vous dois !". Noirte en amour ? l'esprit chevaleresque cher à la France, battait un peu la campagne, s'étiolait. On taillait dans les services sociaux ? On tapait sur le crâne des ouvriers pour qu'ils s'endettent ? On fomentait de sombre complots ? On ourdissait des renversements fantastiques ? On était à la rupture ? On gazait à Gaza ? L'Irak était à feu et à sang ? Un Nègre allait s'asseoir dans le bureau ovale et adopter le discours de ses prédécesseurs ? La crise faisait des trous là où avant il y avait un gouffre ?

Que foutre ! Noirte composait à l'intention de ... comment l'appelait-il déjà ? Ah ça ne revenait pas ! tant pis, elle s'était taillée, tant mieux. Avec des petits sanglots dans la voix, comme elles en produisent parfois pour faire croire qu'elles sont tout à fait désolées, elle avait pris la tangente, pour il ne savait trop quelle raison. tête creuse avait pensé Noirte à qui on l'avait déjà racontée l'histoire de "je suis vraiment désolée mais tu comprends, ma liberté, mon intimité, ma créativité, ma santé, ma beauté, mon expressivité" et autres saletés toutes issues des heures bénies des années 90, où il était de bon ton de se regarder le trou du cul à la lunette astronomique en hurlant à la découverte d'une nouvelle étoile. Noirte lui composait donc de fins bouts rimés dont il pensait bien qu'ils la faisaient sourire, au moins. Mais voilà c'était usé déjà et la matrone en un tourne-main s'était défaite de ses atours empruntés à un âge moins avancé et s'en était retournée à ses occupations provinciales de Bovary méticuleuse. Noirte en serait pour une cuite, une migraine et quelques sourires en coin, lorsque sur son passage il croiserait les cons qui vont par deux de peur d'avoir à s'endurer en solitude. Retour à la solitude et à son léger bagage, se dit-il. Je ne suis que de là où je vais !

Noirte ? Vous penserez à signer le devis pour la réfection des douves du chateau !? Ah au fait, Miette a laissé une lettre à votre intention avant de rentrer chez son mari. La voulez vous lire avant de vous coucher ? Noirte prit l'enveloppe et passant devant le cul de basse fosse où reposait ses vieilles amours, il la jeta.

Miette ? Est-ce bien ainsi que je la nommais ? Peut-être bien, je ne me souviens plus. De plus rien. Et c'est trop déjà !

Où en sommes nous donc des massacres en cours ?


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Jaume
posté le 16 mars à 12:45
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Oh pour sûr ! Entre Marguerite et l'œuvre au Noirte, je choisis Goethe. Mais allez savoir ce que tout ça fait ici?