"Nature Morte" (David Petit).
Il est impossible de décrire l'hyperacousie sans tomber dans les métaphores musicales usées jusqu'aux oreilles. Vous m'imaginez en violoncelle désaccordé ? Les bruits comme des crins d'archet me faisant grincer des dents ? Et pourquoi pas le silence perdu de la double croche provoquant son quart d'heure de soupir ?...
On connaît déjà le refrain à la portée de tout grimaud mélomane...
Ou bien alors, un médiocre plagiat de la métamorphose kafkaïenne : ce matin, je me suis réveillé, le corps couvert de cordes !
Mille fois j'ai essayé, autant de renoncements... Et que dire des acouphènes ? Je préfère de loin les onomatopées aux images convenues ; les quelques tentatives "littéraires" sont un désastre, un déluge de mots abscons, une avalanche de niaiseries pleurnichardes.
Vous avez lu "Acouphènes" de Géraldine Maillet ?... Cette improbable guimauve, sirupeuse à souhait, pour mémères lacrymophiles.
Vous ne ratez rien, si ce n'est une bonne tranche de rigolade... Le mal est fait? Vous avez dépensé 15 euros pour cette fadaise ? La meilleure chose à faire est d'essayez de la refourguer en lousdé sur France acouphènes ( même style...).