ACTE V
Au bord du Jourdain.
Scène première
GUÉHAZI
Dure et longue est la piste, qu’importe, m’y voici !
Nos deux oiseaux devraient bientôt passer ici.
Du fleuve d’Israël voici enfin la rive,
Attendons gentiment que Naaman arrive.
Je ne partirai pas sans un peu de son or
Et ces mules chargées valent bien cet effort.
Je suis bien convaincu de gagner cette affaire
Et précède le bougre sur son itinéraire.
Ici, j’en suis certain, mon sort va se jouer
Et Naaman guéri ma bourse renflouer.
Attendons sur la berge armé de patience,
La richesse est à moi, j’ai foi dans ma science.
LÉA (en coulisse)
Mais toujours mécontent ! Quel triste compagnon !
Depuis la Samarie ronchognard et grognon.
GUÉHAZI
Les voilà ! Cachons-nous ! observons bien la scène !
Affinons notre ruse à l’abri de ce chêne.