Hier après-midi, mon portable sonne, je décroche "Allo, Martine ? Bonjour, C'est D. ton père". Cela peut sembler
anodin, mais ça ne l'est pas ! La dernière fois que j'ai entendu la voix de mon père, c'était à l'époque de cette photo :
Clémence, ma (demi) sœur est maintenant une belle jeune femme de 20 ans !
C'est d'ailleurs grâce à elle, si j'ai reçu ce coup de fil. C'est elle qui m'a retrouvée via Internet (j'en ai parlé ici). On s'est vu deux fois depuis Mai dernier. Nous avons bien sûr beaucoup parlé de notre père et elle lui a donné mon
adresse postale. Nous avons échangé deux ou trois courriers, et hier, une nouvelle étape a été franchie, première discussion téléphonique.
Ce que je ressens ? Je ne sais pas trop. J'ai été très sereine pendant les 5 minutes qu'a duré la conversation, mais j'avoue avoir versé quelques larmes après avoir raccroché. On ne s'est rien
dit de particulier, on s'est juste quitté avec la promesse de se voir "bientôt"...
Il est important pour moi que Théo connaisse son grand-père maternel (il y a très peu de chance pour qu'il rencontre un jour ses grands-parents paternels). Je n'ai pas envie de ressasser le
passé. S'il y a eu rupture entre nous, nous sommes sûrement tous fautifs, inutile de revenir sur ce qui s'est dit, ce qui s'est fait ; je veux juste aller de l'avant.
Mais je suis triste que ma sœur Béatrice, qui est décédée depuis bientôt 5 ans, ne soit plus là pour vivre avec moi ces retrouvailles. Elle, bien plus que moi, a eu besoin d'un père dans sa
vie.
2009 sera décidément l'année des rencontres !