Magazine Journal intime

Je ne suis pas superstitieuse, mais...

Publié le 13 janvier 2009 par Boo
  • Faudrait être con pour se balader sous une échelle.
  • Souvent, j'ai un doute et je retourne vérifier 2 fois que j'ai bien fermé la porte d'entrée. A ce stade, vous serez d'accord, on n'en est plus à une fois près, alors... juste pour être sûre...
  • Je me moque complètement qu'on soit 13 à table... Sauf si c'est moi qui doit cuisiner pour tout ce beau monde. Auquel cas j'essaie de dissuader 2 ou 3 personnes en annonçant le menu (tripes à la mode de Caen, tête de veau, carpaccio de thon... Hop c'est bon, on n'est plus que 10 !)
  • Voir un pain posé à l'envers sur la table m'insupporte au plus haut point... parce que même si elle n'est plus là pour me le dire, j'entends la petite voix de ma grand-mère me susurrer : " c'est comme ça que tu le gagnes ?! " *
  • J'évite de marcher sur les lignes entre les briques du trottoir. On ne sait jamais... Et puis bon, si j'arrive à ne jamais poser la chaussure dessus, il peut m'arriver un truc super chouette. Comme recevoir un coup de fil d'un directeur de publication. Ou voir une assiette de spaghettis caccio e pepe me tomber du ciel. Ou rentrer à la maison et m'apercevoir que mon chéri a fait les soldes et s'est acheté le coin du cerveau dédié aux dates d'anniversaire. Ca vaut le coup d'essayer, et tant pis pour la démarche d'ivrogne.
  • Quand je dis " moi heureusement, je n'ai jamais eu... " (au choix : "les oreillons", "des caries", "besoin d'une psychanalyse", "un chat voleur", etc...), je me touche immédiatement le front. Juste au cas où... Parce que je ne tiens vraiment pas à devoir surveiller Saucisse quand un steack décongèle dans la cuisine.
  • Depuis que je suis grande (depuis 2 mois, en fait), tous les dimanches, chez moi je fais comme ma maman faisait : le poulet rôti du dimanche soir. Et comme ça serait trop bête de se priver d'une bonne chose, mon chéri et moi nous disputons l'os de vœux. Après, on a les mains toutes crades de gras de poulet, mais n'empêche, celui qui a emporté le plus gros bout de l'os est vachement content, et ne se fait pas prier pour faire son vœu.
  • Idem avec les étoiles filantes (les mains poisseuses en moins. Du coup c'est plus glamour.)
  • Quand je me balade dans un champ et qu'il y a des trèfles, je perds toujours 5 ou 6 minutes à traquer le mutant à 4 feuilles. Je ne l'ai jamais trouvé, mais j'ai bon espoir, qu'un jour...
  • Je ne joue jamais au loto ou au millionaire... sauf, des fois, les vendredis 13. Mais c'est juste parce que la cagnotte me permettrait de me construire une villa de star en coquillettes, avec jacuzi au champagne et fontaine de chocolat dans le hall d'entrée en marbre.
  • Etre superstitieux, finalement, ça revient juste à faire écho à Jean-Claude Dus et déclarer : " On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher ! "
Je ne suis pas superstitieuse, mais...

* L'histoire du pain à l'envers est une anecdote qui me passionne. Traditionnellement, ça ne se fait pas. Oui, d'accord, mais encore ?
En fait, la raison la plus probable serait qu'il y a fort fort longtemps, au temps où l'on coupait encore la tête aux voleurs de pommes, il existait un métier maudit entre tous : celui du bourreau.
Ce bourreau était un fonctionnaire. Bien pépère, il faisait ses 35h de coupe et rentrait chez lui au volant de sa Renault, sûr d'avoir toujours son bon job le lendemain. Job qui lui rapportait d'ailleurs un bon salaire, et un avantage en nature : une miche de pain par jour. C'était la prime gouvernementale de l'époque.
Or, le gouvernement de l'époque, comme l'actuel d'ailleurs (comme quoi il y a des choses qui n'évoluent guère...), n'aimait pas bien se retrouver avec le syndicat des travailleurs sur le dos pour une histoire de salaire non perçu. Il était donc essentiel que monsieur le bourreau, après son office du midi, reçoive bel et bien sa baguette. Le boulanger devait donc penser à lui réserver : pour ne pas la vendre par mégarde à quelqu'un d'autre, il la retournait. Personne alors n'aurait songé à réclamer la dernière baguette restante : mon dieu, pensez-donc ! C'est le pain du bourreau !
Cela dit, j'ai remarqué que lorsqu'on posait le pain à l'envers sur une table, il se trouvait toujours quelqu'un pour le remettre à l'endroit... et s'en tailler une bonne tranche.
Les gens ne respectent plus rien, de nos jours, c'est honteux.


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